Cité Lescure

Quand embellissement et détritus font bon ménage La cité Lescure, un ensemble de bâtiments qui regroupe plusieurs centaines de familles, trône majestueusement au cœur de la ville d’Oran, à un jet de pierre de la Cour et du boulevard Emir Abdelkader sur le prolongement duquel elle se trouve. A la fin des années 70 du siècle dernier, la cité était encore un lieu coquet où il faisait bon vivre. Au début des années 90, le lieu s’est dégradé à tel point qu’il est devenu synonyme d’insécurité, de lieu de débauche et de beuveries. Plusieurs crimes et méfaits y furent commis. L’environnement était fait de gravas, d’objets hétéroclites et de matériaux de construction déchargés anarchiquement, offrant un spectacle qui ne sied ni à une ville comme Oran, ni à des citoyens censés être des citadins exemplaires. La décision prise d’embellir la ville d’Oran fut salutaire et des travaux de nettoyage et d’embellissement furent entrepris. L’aspect physique changea le «look» de la cité et la partie supérieure, celle qui fait face à l’école Zeddour Brahim, fit peau neuve, offrant des espaces en terrasses avec bacs à fleurs et carrelages assortis.Qu’est-il advenu de cette opération, quelques mois seulement après avoir été lancée à grands renforts de publicité? Les effets des travaux sont en train de s’estomper et la décharge qui orne l’entrée de la cité est une plaie béante qui cadre mal avec les efforts consentis. A quoi aurait servi ce lifting si les responsables n’ont su ou pu résoudre un simple problème de collecte des ordures ménagères?