Cité de Bouhanak

L'une des plus anciennes cités populeuses du grand-Tlemcen, qui abrite plus de 30 000 habitants, est presque abandonnée à son sort.Dans une pétition adressée aux élus locaux de la commune de Mansourah et à la presse, les citoyens se plaignent de «l'insécurité, d'un éclairage public défaillant, de l'état des routes et artères déplorable, des fuites d'eau et de l'irrégularité du ramassage des ordures ménagères». Une situation très difficile pour la population de cette grande cité périphérique qui se dit «laissée pour compte et oubliée par les différents programmes d'aménagement urbain initiés ou inscrits par leur commune».Malgré les nombreuses requêtes adressées par les associations de quartier aux élus locaux, «la situation ne cesse de se dégrader et les choses de s'envenimer», affirment les citoyens en colère. Leur triste lot : «le calvaire du mauvais cadre de vie, des nuisances et surtout du manque de transport à cause de l'état défectueux des routes qui mènent à leur cité». Et d'indiquer que même les taxieurs refusent de s'y rendre.Quant aux chefs de famille de retour de leurs courses, ils sont contraints de parcourir des centaines de mètres pour regagner leur domicile. Même calvaire pour leurs enfants pour se rendre à leurs établissements scolaires. «Nos routes deviennent des marécages dès les premières chutes de pluie, mais toutes nos doléances sont restées vaines. Il est temps qu'elles soient prises en considération car on vit dans un environnement inapproprié marqué par l'insécurité, le stress, l'isolement et les nuisances des déchets ménagers entassés sur les trottoirs parfois pendant des jours sans qu'aucun élu ne s'inquiète», affirment les protestataires.