Algérie - A la une


Cinq sur cinq
Les différents éléments de la coopération entre l'Algérie et la France seront consignés dans un document qui couvrira la période 2012 à 2016. Cette annonce de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, renseigne sur le fait que la volonté de booster les relations entre les deux pays n'obéit pas à des considérations conjoncturelles. D'ailleurs, les deux présidents, Abdelaziz Bouteflika et son homologue français, François Hollande, auront à prendre connaissance de ce document avant la fin de cette année. Différents éléments de la coopération y seront résumés.
Mourad Medelci a déjà eu à les énumérer. Il s'agit des relations politiques, économiques et de dimension humaine, ainsi que de la coopération militaire et sécuritaire. Il faut s'attendre à ce que des progrès soient enregistrés sur l'ensemble de ces dossiers dès cette année, même si l'application des accords prendra du temps.
Si l'on s'attarde sur le dossier économique, on s'aperçoit que l'Algérie et la France ont décidé de poursuivre le travail pour finaliser un certain nombre d'accords prioritaires dans l'automobile, les médicaments, les matériaux de construction et la pétrochimie. Autant de sujets qui ont commencé à mûrir sous l'ère Sarkozy mais dont les résultats se font attendre comme pour l'exemple de l'automobile. Personne n'oublie pour autant la dimension humaine dans la coopération entre les deux pays. Des améliorations au niveau de la circulation des personnes et un accès meilleur aux visas sont attendus par la partie algérienne.
Pour promouvoir la politique liée à la circulation des personnes, on annonce même une visite qu'effectuera bientôt en Algérie, le ministre français de l'Intérieur, Emmanuel Valls. Autant dire que sur l'ensemble de ces questions, le message d'Alger est reçu cinq sur cinq par son partenaire. Reste à régler les dossiers liés à des questions d'ordre international, à commencer par la crise au Mali. Les deux pays ne sont pas sur la même longueur d'onde en ce qui concerne une intervention militaire étrangère. A propos du Sahara occidental, l'Algérie soutient que le dossier est entre les mains du secrétaire général de l'ONU. Pour l'instant, la France semble pencher en faveur de la position algérienne. Et c'est le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a affirmé le soutien du PS à l'autodétermination du peuple sahraoui dès mars 2011 alors qu'il était député-maire de Nantes. Toutes ces évolutions ont poussé le ministre français des Affaires étrangères à parler de la volonté de l'Algérie et de la France de passer à un nouveau stade dans leurs relations. L'offre est déjà faite par Alger. Le président Bouteflika a effectivement indiqué dans un message à François Hollande, à l'occasion de la fête nationale de son pays, qu'il était temps de faire un examen lucide et courageux du passé entre l'Algérie et la France. Cela est censé contribuer à renforcer les liens d'estime et d'amitié entre les deux pays. «Nous voulons, comme vous, nous tourner vers le futur et essayer d'en faire un avenir de paix et de prospérité», dit Bouteflika. Un premier pas vient d'être franchi dans cette direction avec la visite de Fabius.


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