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Cinq cyclistes controlés positifs: Le dopage progresse en Algérie


Cinq cyclistes controlés positifs: Le dopage progresse en Algérie
Tout le monde reconnaît que le dopage est une pratique ancienne. Il est né en même temps que les premières compétitions sportives, depuis l'époque ancienne, rien ne peut autoriser ce fléau à commettre l'irréparable.
Dans les Jeux olympiques antiques, l'alcool était prohibé. Un juge placé à l'entrée des stades reniflait l'haleine des compétiteurs. Mais à l'heure où l'on parle d'athlètes génétiquement modifiés, où ce phénomène contamine le sport amateur, les tricheurs continuent leur petit bonhomme de chemin. Peuvent-ils être sérieusement inquiétés ' Des éléments de réponse sont toutefois donnés. Ce fléau qui interdit la consommation de produits anabolisants, peut mener jusqu'à la mort, mais à la suite du décès de Knud Enemark Jensen aux JO de Rome en 1960, la Fédération internationale de cyclisme avait commencé à effectuer des contrôles officieux sur les cyclistes sélectionnés en prévision des Jeux de Tokyo en 1964. Ces résultats n'ont jamais été divulgués, mais, à Mexico, lors des Jeux olympiques d'été de 1968, le CIO officialise les contrôles antidopage et oblige les femmes à se soumettre à des tests de féminité. Quelles sont les différentes conséquences du dopage ' Des difficultés et limites de la lutte contre le dopage, des produits et techniques dopantes par effet recherché, pour modifier la morphologie, pour augmenter la force et la puissance musculaire, pour améliorer l'oxygénation, accroître la concentration, se dépasser, maîtriser le rythme veille-sommeil, perdre du poids ou encore des produits masquant.
Kerboua confirme, mais ne reconnaît pas
Cinq cas de dopage ont bel et bien été enregistrés dernièrement à Batna dans le cadre d'une compétition nationale tenue en juillet 2017. Nous nous sommes rapprochés du premier responsable de la structure fédérale, Mabrouk Kerboua, lequel ne nie pas et confirme, mais ne reconnaît pas. Ainsi, la Fédération algérienne de cyclisme (FAC) confirme les cas de dopage, dont sont accusés cinq coureurs de l'élite du cyclisme. «Ces derniers sont Alger ; ils seront auditionnés cette semaine et s'expliqueront quant aux produits interdits décelés dans leurs urines par les membres de la commission de discipline de la Commission nationale antidopage (CNAD)». Ce dernier qui ne reconnaît point s'explique : «Juste parce qu'on les a à chaque fois avertis de faire doublement attention, en vain». Où les analyses seront-elles effectués ' Il rétorque : «Elles ont été effectuées dans un laboratoire réputé à Paris, en France. Il y a lieu de savoir aussi, que la sélection nationale sera absente du 17 au 24 septembre au prochain Mondial prévu en Norvège. Elle participera avec seulement trois cyclistes, mais prendra part au championnat arabe que le Maroc accueillera du 18 au 24 octobre». S'agissant du prochain Tour d'Algérie, le président de la FAC dira : «Il se tiendra comme prévu juste après le championnat arabe du Maroc, sauf imprévu, car il pourrait être reporté de quelques jours.»
Quand les leçons sont mal apprises !
Depuis quelques temps, le dopage prend des proportions alarmantes en Algérie ; du moins, il progresse, et ce sont l'athlétisme et le cyclisme qui semblent les plus touchés. Jamais notre pays n'a été aussi proche de ce fléau qui ne mène pas loin. Pourtant, et après des cas résiduels, aujourd'hui, c'est plutôt le scandale, sans que personne n'arrive à bouger le petit doigt. «Tout le monde est responsable», diront les spécialistes du dopage en Algérie. Dans le monde et avec la nouvelle politique de sanction, celui-ci semble régresser, alors que chez nous, il a l'air de s'installer confortablement et durablement. Il faut dire aussi que notre pays allait se doter d'une structure dédiée au contrôle antidopage. Ce projet a été initié par le ministère de la Jeunesse et des Sports, il y a de cela quelques années, malheureusement il n'a point vu le jour et le contrôle s'effectue toujours à l'étranger. Pourtant, des sommes importantes auraient pu être évitées, avant les prochains Jeux méditerranéens de 2021. Il serait temps d'y réfléchir, car cela restera une fierté pour l'Algérie.


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