Cinq attentats à la bombe au Caire

La capitale égyptienne, Le Caire, a été frappée, jeudi matin, par cinq attentats à la bombe. Une première depuis le début des violences après la chute du président islamiste, Mohamed Morsi, l'été 2013. Selon un responsable du ministère de la Santé, la série d'attentats a fait un mort et de nombreux blessés dans l'explosion de la première bombe devant une pizzeria. Les quatre autres, de moindre ampleur, ont été perpétrés devant un commissariat situé dans le nord de la capitale et des bureaux de téléphonie mobile (compagnie britannique Vodafone et l'opérateur émirati Etisalat), deux locaux étaient fermés au moment de l'attaque, a assuré le ministère de l'Intérieur. Même si le bilan n'a pas été très lourd, ces attentats ont eu comme effet d'amplifier la psychose déjà bien installée chez les Egyptiens après les bombardements aériens en Libye en réaction à la décapitation par le groupe Daech de 21 coptes et à l'approche des législatives prévues en mars. Faute de revendication, le ministère de l'Intérieur semble privilégier la seconde piste car la date de l'attaque et les lieux ciblés laissent croire qu'elle pourrait être l'?uvre d'éléments proches de la confrérie des Frères musulmans, dont faisait partie Morsi. Depuis sa destitution, ses partisans revendiquent leurs attaques et affirment agir en représailles à la répression menée contre eux par le pouvoir d'Abdelfattah Sissi (plus de 1.400 ont été tués et 15.000 emprisonnés). Au Caire, de nombreux attentats contre la police ont été revendiqués par le groupe Ajnad Masr. Selon un bilan officiel, plus de 500 policiers et soldats ont été tués dans tout le pays dans des attaques ciblées. Des civils ont également été tués dans des attaques à la bombe dans la capitale et d'autres villes. Parallèlement à ces attaques menées par les Frères musulmans, l'Egypte fait face à d'autres dans le nord de la péninsule du Sinaï. Revendiquées au début par Ansar Beït al-Maqdess, elles seraient menées présentement par Daech.