Cinéma / Le nouveau film d'Idir Saoudi Le sang et l'argent

Faits divers - Quand l'appel de l'argent est plus fort que celui du sang.
On n'hésite pas non plus à kidnapper des enfants afin de récupérer leurs...organes. Ce mal qui prend désormais notre société dans ses griffes, a été parfaitement illustré par le jeune et talentueux réalisateur, Idir Saoudi, dans son tout récent film intitulé Le sang et l'argent.
Kintchou, un jeune orphelin désemparé, pour sauver sa s'ur très malade, se retrouve malgré lui embarqué dans cette histoire de trafic d'organes.
Interrogé à ce propos, Idir Saoudi a d'emblée affirmé qu'il ne pouvait pas «rester indifférent à un fait divers rapporté par la presse nationale écrite». «De nature curieuse et surtout sensible, je ne pouvais pas rester indifférent quant à ce phénomène de kidnapping que la presse nationale ne cesse d'évoquer au quotidien. Une histoire a particulièrement attiré mon attention. Il s'agit du kidnapping d'une jeune fille, retrouvée morte trois jours après son enlèvement. Ce qui m'a frappé, c'est que le cadavre emballé dans un sac poubelle, était mutilé. On y avait prélevé organes... Et on le trouve en Kabylie», a-t-il noté. Notre réalisateur qui voulait assurément laisser le public découvrir son film dans les salles a, en outre, estimé que l'on a choisi la Kabylie pour ses endroits isolés et qu'elle était le terrain favorable pour se débarrasser du cadavre. Plus explicite, Idir saoudi a souligné : «Jai remarqué que les enfants kidnappés étaient en général des jeunes, filles et garçons, livrés à eux-mêmes, et les ravisseurs étaient des personnes attirées par le gain facile, le luxe et le matériel et étaient prêtes à faire du mal à des innocents pour s'enrichir. Très touché par ces événements, j'ai pensé à réaliser ce film inspiré de faits réels avec des personnages retenus après un casting ponctué d'une formation.»
A ses dires, le choix des acteurs devait répondre à un impératif : «La chute des valeurs ancestrales qui avaient jadis caractérisé la Kabylie». Notons enfin que notre jeune réalisateur ne compte pas s'arrêter là puisque un prochain film est en préparation pour l'année 2013. Il s'agit d'un long métrage trilingue (arabe, français, kabyle) sous le titre Qui tue qui '
Produit par Youcef Goucem, le film Le sang et l'argent dont la durée du film est de 1h 30 et qui a nécessité trois mois de tournage, met en scène une pléiade d'acteurs et d'actrices, à l'instar de Tarik Naït Kaci, Hocine Bouzidi, Youcef Dirami, et Hassiba Aït Diebara. La musique du film, qui est un film policier, est assurée par Youva Sid.