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Les initiateurs des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour la prise en charge des cancéreux lancées il y a une année à l'hôpital d'Oran aspirent à élargir leur champ d'action à toutes les wilayas de l'Ouest et même aux autres régions du pays pour mieux lutter contre le cancer qui se propage d'une manière préoccupante parmi la population. C'est ce qui a été annoncé hier matin par le professeur Bousahba Abdelkader, chef de service oncologie de l'hôpital d'Oran qui a révélé en marge de la première journée d'évaluation des RCP de l'hôpital d'Oran que des contacts sont à un stade très avancé avec des établissements hospitaliers de la wilaya d'Aïn-Temouchent pour l'usage de visioconférence dans le but de mieux prendre en charge les cancéreux. L'usage de la visioconférence va d'un côté aider les médecins des wilayas de l'intérieur à mieux traiter leurs patients et de l'autre alléger la pression sur l'hôpital d'Oran en réduisant les évacuations des cas urgents. Le professeur Bousahba a estimé que le premier bilan des RCP de l'hôpital d'Oran est «encourageant» tout en affirmant que beaucoup reste à faire, en particulier pour la dotation des services impliqués dans la lutte contre le cancer d'équipements de pointe pour le dépistage précoce, le diagnostic et le traitement des tumeurs. «Nous avons effectué en une seule année près de 180 réunions de concertation pluridisciplinaire qui a autorisé la prise en charge de 1.100 cancéreux. Le bilan des réunions est satisfaisant en dépit du manque de moyens et de certaines défaillances liées essentiellement à la mise à niveau du plateau technique», précise notre interlocuteur. Parmi les lacunes qui entravent le fonctionnement des RCP on peut citer le vide juridique, l'inexistence de motivation du personnel, le manque de matériel médical adéquat à visée diagnostique et thérapeutique (fibroscopie, endoscopie, radiothérapie…) et le déficit en paramédicaux. Selon la même source, les RCP sont «nécessaires» pour prendre des décisions accordant aux patients la meilleure prise en charge. En oncologie, les RCP à visée diagnostique ou thérapeutique s'imposent pour la prise de décision par les médecins de différentes spécialités. Les RCP ont surtout pour avantage de prévenir les erreurs médicales et d'avoir un avis pertinent sur toutes les procédures envisagées.Le DG de l'hôpital d'Oran a de son côté déclaré que depuis deux ans de gros efforts ont été déployés par la direction pour l'acquisition des équipements médicaux nécessaires tout en concédant que le déficit reste important et nécessite la mobilisation de sommes colossales. Le chargé de communication de cet établissement hospitalier a par ailleurs révélé en marge de cette journée que l'installation du réseau de télé-médecine au CHUO a été totalement achevée. «Il reste seulement l'acquisition des équipements nécessaires», confie notre source. Il importe de noter que le réseau de télé-médecine Algérie RT DZ a été officiellement lancé il y a quelques jours à partir de l'hôpital de Beni Messous à Alger. Dans un premier temps, cinq CHU -Mustapha Pacha, Bab El Oued, Beni Messous, Constantine et Oran- et 12 établissements publics hospitaliers (EPH) des wilayas du sud seront reliés à ce réseau, dont l'Agence nationale de documentation de la santé (ANDS) constitue le site central et la plateforme technique de pilotage. Ce réseau a été mis en place dans le cadre du Fonds d'appropriation des usages et du développement des technologies de l'information et de la communication (Faudtic), avec le soutien de l'opérateur de téléphonie mobile Ooredoo.


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