Algérie - A la une


Chronologie
La profanation des tombes mozabites puis la destruction du mausolée au cimetière de Cheikh Ammi Saïd étaient, pour la communauté mozabite, une provocation de trop. Sans tarder, la riposte est venue quelques jours plus tard, soit le 26 décembre 2013. Suivie quelques jours après par des incidents marqués par des jets de pierres et de cocktails Molotov à la sortie du stade de la localité, après un match de football, qui s'était déroulé dans le fair-play, opposant deux équipes locales pour le compte du championnat de wilaya. Tel un leitmotiv, ces incidents sont fréquents dans l'histoire de la vallée du M'zab opposant Mozabites et Châambis. Les premiers sont des Berbères de confession ibadite et les seconds sont des Arabes malékites. Pour comprendre cette violence un retour en arrière s'impose. Tout a commencé au lendemain de l'indépendance avec le choix idéologique basé sur l'unicité décidé par les tenants du pouvoir de l'époque. Selon les analystes et observateurs, tout a commencé avec la décision de feu Houari Boumediene d'envoyer une population arabophone s'installer à Ghardaïa dans les années 70 pour en finir avec toute spécificité régionale. Les hostilités ont ainsi apparu entre les deux communautés pour reprendre de plus belle en 1985 pour une histoire de gestion des mosquées dans la région. L'envoi d'un imam malékite par le pouvoir central a été un élément déclencheur des premières émeutes entre les deux communautés. Après les événements d'octobre 1988 et l'émergence du FIS le problème a été, encore une fois, relancé en voulant imposer un imam salafiste militant du parti dissous. Dans la foulée, d'autres revendications sociales sont venues se greffer à la problématique citée précédemment pour déclencher de nouvelles émeutes en 2008. Ces derniers événements ont été marqués par d'importants affrontements entre les deux communautés qui ont fini par la destitution du P/APC de la commune de Berriane.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)