Algérie - A la une


Christian Gourcuff
Présent au Parc des Princes, Christian Gourcuff, l'ancien entraîneur de Lorient désormais sélectionneur de l'Algérie, estime qu'«il n'y a pas eu photo» entre le PSG et le Barça (1-3), en quart de finale aller de la Ligue des champions. «C'était un match un peu bizarre, où on a vu une différence de niveau importante.Le Barça a confisqué le ballon, a fait de la conservation haute en première période. Ils ont géré, contrôlé, sans vraiment vouloir accélérer. Paradoxalement, le Barça met ses deux derniers buts sur des situations de contres conclues par Suarez. Tout partait essentiellement de Messi, qui était très excentré au départ des actions. Il est le seul à avoir apporté un peu de créativité et il se passait quelque chose quand il décidait de piquer dans l'axe. Paris, de son côté, a été très passif, surtout en première période.Ensuite, les Parisiens sont un peu sortis et on a pu voir que l'équipe barcelonaise n'était pas si sereine. Je pense que le PSG aurait pu mettre le Barça davantage en difficultés s'il avait mis plus de pression. Après, il y avait beaucoup d'absents côté parisien et en termes de maîtrise l'équipe en a pâti. Au milieu, le PSG s'est fait manger, dans la conservation du ballon, comme dans la récupération.Dans ce secteur, sans Thiago Motta ni Verratti, ils ont été en très grosse difficulté. Dans la maîtrise collective, il n'y a pas eu photo. «David Luiz était peut-être rétabli mais il n'avait sans doute pas tous ses moyens physiques. Et ça s'est vu. Sur le troisième but, c'est affolant.»«Dans la maîtrise collective, il n'y a pas eu photo»C'est dur de sortir un joueur parisien car c'était compliqué pour toute l'équipe. Pastore a fait des gestes de classe mais a perdu énormément de ballons. Il proposait des amorces intéressantes mais qui ne débouchaient sur rien donc finalement c'était assez décevant.On avait l'impression que c'était lui qui pouvait donner une autre impulsion au jeu. Mais il n'a pas pu, n'a pas su le faire.C'était le seul qui avait les moyens d'avoir une autre influence sur le match mais il a vraiment eu trop de déchets. Matuidi, dans un rôle un peu contre-nature, a gêné les Barcelonais par ses courses en contres. Mais, ensuite, il s'est éteint. Derrière, Paris a vite perdu Thiago Silva et David Luiz était peut-être rétabli mais il n'avait sans doute pas tous ses moyens physiques. Et ça s'est vu. Sur le troisième but, c'est affolant. Cabaye a beaucoup couru.Cavani était isolé et s'est résigné assez vite. Quand on sort d'un match comme ça, on ne peut pas être optimiste pour la suite. Trois buts pris à domicile, ça fait vraiment beaucoup. Ce sera très compliqué. Mais en exploitant mieux ses situations favorables, le PSG a le moyen, peut-être pas de se qualifier, mais au moins de proposer une autre opposition. Pour ça, il faudrait aussi avoir tous ses joueurs majeurs. Entre les deux équipes au complet, il y a match mais là?»




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