Algérie

Chlef : Des mesures draconiennes pour l?enlèvement du ciment



Paradoxalement, au moment où la cimenterie a doublé sa capacité de production pour atteindre 2 000 000 tonnes/an et au moment où une nouvelle usine a vu le jour à l?ouest du pays, l?ECDE veut réinstaurer le monopole sur ce produit stratégique. C?est ainsi qu?elle a décidé, au titre de l?exercée 2008, des mesures draconiennes en matière de commercialisation, qui touchent en particulier les revendeurs en gros, les fabricants utilisateurs de ciment et les producteurs de béton. Ces derniers sont tenus désormais de remplir les conditions fixées dans un cahier des charges pour prétendre à l?acquisition du ciment. La première condition consiste à s?inscrire par voie de soumission durant la période comprise entre le 5 et le 22 novembre 2007. Le client doit en outre déposer un dossier administratif volumineux et présenter des garanties financières et matérielles, comme le dépôt d?une « avance commerciale » de 10% sur le programme annuel et la déclaration des moyens de transport à mobiliser pour l?enlèvement de la marchandise. Malgré toutes ces exigences, l?acheteur n?est pas assuré de prendre toute sa commande, puisqu?il est indiqué l?article 2 du cahier des charges que « l?ECDE se réserve le droit de réduire les quantités accordées pour forte demande, arrêt de l?usine ou non-respect par le client des clauses du contrat ». Clients solvables Il est évident que ces « nouvelles dispositions commerciales », comme on aime les appeler au niveau de la direction de la cimenterie, n?ont pas été du goût des utilisateurs habituels de ce produit. Ces derniers disent ne pas comprendre les véritables motivations des dirigeants de l?ECDE, dans la mesure où, affirment-ils, « nous sommes des clients solvables et avons toujours été respectueux des lois du marché ». D?autres estiment que par cette décision, l?entreprise publique du ciment veut éliminer la spéculation sur ce produit, qui se fait au moyen de la vente de bons d?enlèvement au niveau d?un café situé juste à la sortie de la cimenterie. « Mais pourquoi dans ce cas ne pas user des lois de la République, au lieu de s?en prendre à des pères de famille sans problème ? », s?interrogent les concernés.
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