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Chettia attend toujours son aménagement


Pour se rendre à leur école, les enseignants et les élèves empruntent une route boueuse que les eaux pluviales transforment en un véritable marécage. Les autorités concernées sont régulièrement saisies de cette situation, sans aucune réponse aux doléances de citoyens.Composée de 300 familles, la zone D3 dans la commune de Chettia (nord-est de la wilaya de Chlef) est dans un état plus que déplorable. Elle manque cruellement d'aménagement urbain. Ses routes et ses ruelles sont toutes impraticables, ses trottoirs complètement défoncés et dans certains endroits carrément inexistants, a-t-on constaté sur place. Le tout est constamment boueux et marécageux. "Le calvaire que nous vivons depuis des années dans cette zone est insupportable à tous les niveaux et s'amplifie davantage avec le temps. La situation est tellement lamentable dans cette zone, pourtant l'une des plus peuplées dans toute la commune, que plusieurs familles qui y habitaient depuis bien longtemps ont préféré la quitter définitivement pour aller s'installer ailleurs", témoigne Hocine, un des anciens résidents de cette cité qui part en décrépitude.
"En hiver, ce sont les eaux de pluie qui inondent nos quartiers et même l'intérieur de nos habitations, comme c'est le cas actuellement, alors qu'en été, ce sont des gigantesques nuages de poussière qui envahissent sans cesse l'ensemble de notre environnement, compte tenu des incessants va-et-vient des véhicules", se désole-t-il encore. Pour les habitants rencontrés sur place, c'est le manque d'entretien et de travaux de réparation des équipements existants, ou parfois le rafistolage des dégâts qui sont régulièrement causés à l'intérieur de la zone en question, qui sont à l'origine de la dégradation progressive de tout l'aménagement urbain à Chettia.
Pourtant, d'après les témoignages des mêmes habitants, toutes les autorités de la commune de Chettia ainsi que celles de la wilaya sont au courant du dur et pénible quotidien des résidents de cette localité, qui continuent toujours de subir l'insupportable et dont les solutions tardent à voir le jour. "Plus grave encore, la ruelle qui mène vers l'école primaire Djillali-Mebarki est devenue un chemin de croix pour les automobilistes, mais aussi pour les piétons, dont les nombreux écoliers qui sont scolarisés dans cet établissement", peste Kamal, un enseignant, affirmant qu'"avec le temps, cette ruelle a complètement disparu ainsi que les deux trottoirs qui la longent, à tel point que nous sommes incapables de différencier physiquement la ruelle en question des deux trottoirs, puisque tous totalement cabossés, caillouteux et inondés par les eaux pluviales, ménagères et usées qui y stagnent continuellement".
En effet, un véritable marécage en plein centre de la zone où tout le monde doit patauger pour aller d'un endroit à un autre. "Et ce qui aggrave encore plus la situation, ce sont les travaux relatifs aux raccordements au gaz naturel actuellement en cours qui sont inachevés et dont plusieurs engagés à l'intérieur de notre cité sont abandonnés ou presque", ajoutent avec peine et douleur des citoyens à la zone D3 à Chettia qui interpellent, enfin, pour la énième fois les pouvoirs publics pour prendre en charge leur préoccupation qui consiste à engager des travaux relatifs à la réalisation d'un aménagement urbain.

AHMED CHENAOUI
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