Algérie - Agriculture Bio (Biologique), Permaculture

Chemini (Béjaia) - Séminaire international sur les produits du terroir


Chemini (Béjaia) - Séminaire international sur les produits du terroir


La localité de Chemini a abrité, les 15 et 16 du mois courant, un important séminaire international intitulé «Les produits du terroir: un outil de développement de l’agriculture de montagne».

Le choix de Chemini n’est pas fortuit.

«Chemini est hautement stratégique, car c’est une daïra qui abrite en son sein la célèbre forêt d’Akfadou et dans son environnement immédiat se pratique une agriculture de montagne avec des produits et sous-produits à haute valeur ajoutée et avec un fort potentiel de labellisation», indique l’un des initiateurs de ce séminaire, le professeur Khodir Madani.

Organisé par le Laboratoire biomathématique, biophysique, biochimie et de scientométrie (LBBBS) de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, en étroite collaboration avec l’APC de Chemini, ce séminaire a permis notamment de prendre le pouls de tout ce qui est en train de se réaliser par la communauté scientifique à travers le territoire national sur les produits du terroir.

Moyen de fixation des populations rurales, source d’employabilité et de divers intérêts économiques, les produits du terroir séduisent de plus en plus aussi bien les opérateurs que les consommateurs. Le panel d’experts nationaux et étrangers présents à ce séminaire montre l’intérêt croissant que l’on accorde aux produits du terroir. Les nombreuses conférences présentées à cette occasion (entre posters et communications orales) ont apporté diverses solutions au marasme que vivent actuellement le secteur agricole en général et l’agriculture de montagne en particulier.

A noter que certaines communications ont été présentées en anglais.

Les thématiques traitées, à savoir la production végétale et animale, la transformation des produits agricoles, les produits agricoles à potentiel de labellisation, l’impact des changements climatiques sur la ressource en eau et l’irrigation et le machinisme agricole ont quasiment examiné la problématique de l’agriculture de montagne sous toutes ses coutures.

Les experts nationaux ont notamment traité des sujets en relation avec la valorisation des produits et sous-produits agricoles, les types de transformations agroalimentaires sur les produits et sous-produits du terroir, l’impact du changement climatique sur la production agricole, les plantes aromatiques et médicinales et la labellisation culturelle. Les experts russes quant à eux ont apporté leurs compétences dans les systèmes d’informations géographiques et leurs expériences dans la gestion des catastrophes appliquée à l’agriculture.

Les communications sont ponctuées par des séances d’évaluation et de débats.

«Les structures foncières, le climat, la pente, l’éloignement des marchés, des structures foncières périmées entraînent la dégradation de l’agriculture de montagne. Un équilibre entre cultures et forêts est à trouver. Le tourisme peut fournir un appoint à l’économie de certaines zones. Mais pour maintenir des agriculteurs dans les régions ‘‘déshéritées’’ à ressources essentiellement agricoles, des mesures d’aide technique et sociale doivent être apportées par les pouvoirs publics», fait remarquer le professeur Khodir Madani, de LBBBS.

En parallèle aux conférences, une exposition-vente de produits du terroir (figues sèches, miel, huile d’olive…) a eu lieu.

Si le premier jour a été totalement consacré au volet scientifique, la seconde journée a été une sortie sur le terrain pour voir quelques facettes des entreprises de la région (huileries…).

Cet événement, salué par la population locale, va rester dans les annales de la région. Il doit sa réussite au concours de nombreux partenaires et sponsors et surtout à l’accompagnement de l’APC de Chemini.

«Le P/APC, Madjid Ouddak, est un homme de terrain et de défis. Dès la naissance de l’idée d’organiser le séminaire, nous avons trouvé un P/APC militant, citoyen de sa commune, de sa montagne, de sa forêt et de son pays. Nous avons apprécié son engagement, son énergie et son attachement à la recherche scientifique et aux apports de l’université pour son environnement», dit le professeur Khodir Madani.


Photo: L'affiche du séminaire

Boualem B.
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