Chekkat, l'autre Merah '

Chérif Chekkat a été finalement abattu, le soir du jeudi dernier, dans les rues de Strasbourg par des policiers locaux après avoir échappé, deux jours durant, aux recherches policières. L'homme, fiché S, se savait dans le collimateur des services de sécurité venus perquisitionner, chez lui, pour une sordide affaire de braquage avec tentative d'homicide. Le CV du tueur de Strasbourg, comme se plaît à l'identifier la presse française, ne correspond en aucune manière au profil consensuel d'un djihadiste dormant. Agé de 29 ans, Chekkat avait déjà été condamné à vingt reprises et était fiché S depuis 2016 et les enquêteurs prêtent sa radicalisation à ses passages en prison. L'attentat intervient au moment où le pouvoir français est sérieusement ébranlé par les manifestations des Gilets jaunes, convoquant l'esprit de solidarité des Français en de telles circonstances. Faire corps commun face à l'adversité et l'attaque perpétrée de surcroît par un citoyen originaire de l'Afrique du Nord, revendiquée par Daech, ne fait que renforcer ce sentiment d'appartenance à un pays ciblé. Le fait même que les policiers qui ont tué Chekkat soient applaudis renseigne sur ces retrouvailles des Français avec les représentants de l'ordre établi alors que les forces de sécurité, elles, étaient jusque-là la cible d'une colère populaire. Simple coïncidence ou manipulation des services secrets, le fait est que Chekkat ait été inquiété le matin du mardi, le poussant à passer à l'acte. Est-on face à un principe de causalité ' L'a-t-on poussé pour passer à l'acte en le traquant alors qu'il était suivi par la DGSI ou le timing n'est dû qu'à un malheureux concours de circonstance ' Est-on face à un autre Merah ' L'essentiel, le système Macron est la partie qui tire le plus de bénéfices de cet attentat, rappelant aux Français qu'une République affaiblie reste la cible de toutes les attaques extrémistes.Pour caricaturer, le pouvoir rothschildien tient sa main étrangère dans le double danger islamiste et migratoire, l'exhibant à chaque fois que la société s'interroge sur la nature du pouvoir en place et demande le changement. Une armée des Merah et des Chekkat se tient à la disposition de la République, manipulés de loin et prêts à presser la détente ou se ceinturer à l'explosif alors qu'ils sont loin de se douter un jour que leur portrait-robot ne passe en boucle sur les télévisions nationales.