Algérie - Revue de Presse

Le rossignol du haouzi, le passeur du terroir 6ème partie Deux années avant sa mort, en 1976, il effectua le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam et à son retour, il enregistra un long poème historique intitulé «Rihla Hidjazia» (El Hamdou Lilah Nelt Qasdi) qu’il fait précéder de la chanson culte «Saha Aidkoum». Sa «Rihla El Hidjazia» (qacida soufie) a-t-elle été composée à l’occasion du premier pèlerinage, du deuxième ou bien «at home»?Dans ce contexte, nous n’avons malheureusement pas pu déchiffrer la date sur un courrier d’archive (standard), envoyé des Lieux Saints par El Hadj Dali à son ami et compagnon, le regretté Medjadi (luthiste), coiffeur de son état à l’ex- 11 rue Basse (El Medress), un document que nous a confié son fils Sid Ahmed. «Mon père a été un ami de toujours de Cheïkh Dali Abdelkrim et membre de son orchestre (joueur de luth) jusqu’à son départ pour Alger... C’est Dali qui a animé la soirée musicale lors de la cérémonie de mon mariage le 13 juillet 1963 (à Beau- Séjour )...», nous apprendra cet ancien cadre de l’éducation. A propos d’éducation, en bon père de famille, Cheïkh Abdelkrim Dali, veillait, dit-on, beaucoup à l’éducation de ses enfants. Pour preuve, il laissa trois fils avec une situation stable: Mohamed(fonctionnaire à la CASORAL, décédé, qui l’accompagnait occasionnellement au luth), Abdelkader (avocat, percussionniste, décédé) et Mourad ( ancien électricien, cadre dans une entreprise, toujours en vie)... Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs et contemporains qui, jaloux de leurs connaissances musicales, les distillaient avec parcimonie, Cheikh Abdelkrim Dali a passé de nombreuses années de sa vie à communiquer et à faire aimer aux jeunes générations les richesses de l’héritage musical que lui avaient transmis ses maîtres. Aussi, il mérite bien l’insigne titre de passeur. Il a également laissé une quinzaine de qacidate de son cru, mises en musique et interprétées par lui. «Même la chanteuse Saloua allait chez lui pour apprendre la musique...», nous dira Abed Mezouar, un parent de Dali. Ce que nous confirmera Nasreddine Baghdadi: «Après sa rupture avec le style de Missoum, elle se reconvertira dans le genre andalou avec l’ambition de remplacer Fadila Edjziria... Elle sera alors prise en charge par Abelkrim Dali et Abdelghani Belkaïd...». De son vrai nom Fettouma Lemitti, Saloua intrepréta notamment «Mayli sadr hnine» et «Ya khaleq el a’bed soltani»... Allal Bekkaï A suivre...
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