Algérie - Revue de Presse



Le rossignol du haouzi, le passeur du terroir 3ème partie A la suite de la mort de son père, Abdelkrim Dali, jeune orphelin chargé de famille, trouva en son maître Cheikh Omar Bekhchi un deuxième père. Les soirées furent nombreuses et sans relâche, en été dans les mariages, en hiver dans les cafés. «Il aimait chanter au piano Youba yo de l’italienne Sylvana Mangano, dans l’arrière boutique de l’épicerie de Cheïkh Omar Bekhchi, je l’entendais lorsque je passais dans la Souiqa», se souvient non sans nostalgie Larbaoui Djillali, gérant de restaurant à Bab Sidi Boumédiène». Il portait une gandoura en tissu pen beach (gabardine) avec sa chechia fassia grenat, il avait aussi des lunettes de vue», tient-il à préciser. De par sa petite taille, il était «affublé» par sa famille du sobriquet «korbas» (par humour et non par ironie). A la même époque, il intégra l’orchestre de Cheikh Lazaâr Ben Dali Yahia, grand maître du hawzi, puis celui de Cheïkha Tetma qui le sollicitait souvent pour l’animation des soirées de mariages ou de fêtes familiales ainsi que pour des enregistrements de disques. Les premiers enregistrements datent de 1929 à 1930 avec un istikhbar «Nari Hayhat Tentfa» interprété dans le mode moual et un hawzi «Kif Amali Oua Hilti» du poète musicien Bensahla. En mai 1931, il participa en tant que chanteur et flûtiste à une représentation musicale à Paris avec l’orchestre El Andaloussia d’Oujda dirigé par le professeur Mohamed Bensmaïn. L’année suivante, en 1932, Cheikh Bensmaïn le sollicita à nouveau dans son orchestre pour se produire devant le roi Mohamed V à l’occasion de la fête du trône. Cette même année, il forma son propre orchestre composé de Ghouti Kazi (luth), Kermouni Serradj Abdelkader (kouitra), Tchouar Mohamed (kouitra), Zine El Abidine Benmansour (derbouka). En 1935, il se maria (jeune) avec la nièce de son maître Cheikh Omar Bekhchi. L’année d’après, il est sollicité pour animer des concerts à Radio Alger. En 1938, il enregistra avec Cheïkha Tetma qu’il accompagnait au violon et au luth une vingtaine de disques chez Algériaphone, lesquels font l’objet de deux albums présentés par le club du disque arabe. Ces différentes séries d’enregistrements firent de Abdelkrim Dali une des plus grandes personnalités du genre hawzi et classique sur tout le territoire algérien si bien que Mahieddine Bachtarzi l’engagea pour une grande tournée à travers l’Algérie et ensuite à la veille de la 1ère Guerre Mondiale, en 1939, pour une autre tournée en France.   Allal Bekkaï A suivre...





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