Algérie

Chassé-croisé



Alger est une destination prisée, ces dernières semaines, pour nombre de délégations, voire de personnalités, étrangères de très haut rang. Le président français Jacques Chirac avait ouvert ce chassé-croisé lors de sa visite en Algérie aussitôt après la réélection d?Abdelaziz Bouteflika pour un second mandat présidentiel. L?intérêt des capitales occidentales pour l?Algérie n?a pas été démenti depuis et il s?est même accru pour marquer que l?isolement qui avait entouré le pays durant les sanglantes années 1990 est désormais révolu. L?Algérie, après les tragiques épreuves endurées, retrouve de fait sa place dans le concert des nations où sa voix est entendue en même temps que son poids est évalué à l?aune de ses ressources et des capacités de sa population dont le dynamisme est attesté avec une belle unanimité. L?image de marque de l?Algérie est incontestablement bonifiée par un retour en grâce dont il ne faut pas oublier qu?il le doit essentiellement à un quasi-retour à la normale au plan sécuritaire et à la formidable embellie financière générée par les recettes pétrolières. Redevenu solvable, le pays ne manque pas d?arguments pour attirer des investisseurs qui n?ignorent pas tout le potentiel dont il dispose et dont les retombées seraient décuplées pour peu que des réformes courageuses soient menées à terme. Il serait illusoire de croire alors que toutes les délégations étrangères qui font le voyage d?Alger avec une régularité largement constatée n?y viennent que pour la beauté du geste ou pour la beauté des sites. Il serait plus juste de relever que l?Algérie, avec son immense marché, offre de considérables opportunités d?affaires pour des investisseurs qui cherchent légitimement à élargir leurs zones d?implantation. Ce qui n?empêche pas au demeurant des liens de sympathie et de civilité. D?autant plus si l?économie nationale y trouve son compte et que ce carrousel de délégations étrangères se traduit par la création de nouveaux pôles industriels et la garantie de l?emploi pour un plus grand nombre d?Algériens. Ce serait, pour un pays qui croit aussi fortement que l?Algérie aux vertus du partenariat bien compris, la consécration de la fin des échanges inégaux. C?est en cela qu?il faudra évaluer l?intérêt manifesté aujourd?hui pour le pays sur les résultats et non pas sur les effets d?annonce.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)