Algérie - Revue de Presse

Chaouli à la Salle Ibn Khaldoun



De l?andalou au hawzi gharnati La forte pluie qui s?est abattue sur la capitale, jeudi, n?a pas découragé les mordus de la musique andalouse de se rendre à ce concert-événement. Bien que prévu à 21 h, le concert affichait déjà complet une heure avant. C?est en famille et généralement avec des enfants en bas âge que les gens ont préféré se déplacer pour s?enivrer de quelques morceaux musicaux d?antan. Une ambiance festive y régnait. Après le traditionnel isthikhbar, dirigé par le maestro Nacer Henni, Nacer-Eddine Chaouli fait son entrée sur la scène... en compagnie de Maneil Guerbi, une choriste. Instruments en main, les deux artistes saluent de la main le public. Avec la timidité qu?on lui connaît, Chaouli lance d?une voix très émue : « Messelkir alikoum ou marhba bikoum ». Des youyous et des applaudissements retentissent à la minute qui suit. Avec talent et professionnalisme, il interprétera l?ensemble des titres phares de son dernier album hawzi gharnati, sorti il y a quatre jours aux éditions Soli Music. Makountou Adri, Istikhbar (mezmoun), Ya aâli, Ya aâlim el khafia, Ya li sahrouni aynik, sbart mazelt n?sbar, Ya moulati, Aâla mentakoun (insiraf), Ya men qalbek h?zine, Aâchqi ma hennani, Aâyit mandemen, Rabi ya moudjib... sont entre autres les titres de son dernier né. Loin d?être rassasié, le public n?arrêtait pas de réclamer certains de ses anciens succès. Pour satisfaire ces fans, il reprendra avec un engouement certains quelques tubes, à l?image de Koum tara ou encore de Zin el-fassi. De temps à autre, le chanteur hawzi lance : « Allah Allah y a shab El Djazaïr ». Face à cet ambassadeur de la musique andalouse, le public l?ovationne énergiquement. Au niveau de toutes les rangées des sièges et à l?avant de la scène, des corps se déhanchaient au gré de la mélodieuse musique offerte. D?ailleurs, il était presque impossible de rester de marbre devant ces langoureux morceaux andalous. Comme à son accoutumée, Nacer-Eddine Chaouli a subjugué l?assistance par sa voix cristalline et sa présence scénique. Il a innové en présentant, d?une part, du hawzi gharnati et, d?autres part, en introduisant une voix féminine dans sa formation qui est constituée déjà de huit musiciens. Avant de s?éclipser, l?artiste promet aux mélomanes de mettre prochainement sur le marché national, un autre produit, axé sur les noubas inqilabet.Il sera fait en duo en la choriste Maneil Guerbi.
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