Algérie - Météo, Climatologie et phénomènes naturels

Changement climatique: Une Algérie vulnérable




Après une année de travail, l'agence de coopération allemande GTZ, a présenté hier, un plan national climat, devant les cadres et experts du ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et de la Ville.

Le plan fait ressortir sur la base d'un diagnostic les principaux risques majeurs qui fragilisent certains secteurs. L'on cite le secteur agricole, le secteur des ressources en eau et la santé.

L'expert allemand, David Maradan, a précisé lors de son intervention que ce sont là les domaines les plus vulnérables, autrement dit, des effets directs des changements climatiques. Pourtant, précise le conférencier, «l'Algérie n'est pas du tout responsable de l'émission des gaz à effet de serre, ses émissions étant très infimes».

Mais, ajoute-t-il,«les pouvoirs publics algériens sont responsables non pour atténuer les dommages, mais pour engager des mesures ou des actions d'adaptation au changement climatique».

David Maradan a précisé que si l'Algérie ne fait rien elle subira d'énormes pertes économiques, sachant que les coûts des dommages dus au changement climatique en Algérie, ont été estimés en 2009, entre 1,3 % et 4,3 % du PIB algérien.

Et justement, afin d'assurer que le progrès du développement en Algérie ne soit mis en péril par l'évolution future du climat algérien et du monde tout entier, les initiateurs de ce plan, à savoir les experts allemands de la GTZ et les experts nationaux, ont fixé 35 actions d'adaptation. Avec des actions prioritaires à coûts réduits, qui peuvent être concrétisées rapidement.

Le conférencier, David Maradan a beaucoup insisté, en réponse aux questions des cadres du ministère, sur le fait que ces actions sont en fait des mesures d'adaptation et non pas d'atténuation. Il explique «ce sont en fait des mesures pour avoir un meilleur système d'alerte contre les catastrophes et des mesures qui garantissent une capacité d'intervention efficace».

Les experts nationaux et certains cadres algériens ont réclamé des financements internationaux pour engager des actions afin d'atténuer les dommages.

«L'Algérie est vulnérable alors qu'elle n'est pas un pays pollueur».

Et d'ajouter «c'est le cas aussi pour le continent africain qui subit les aléas des changements climatiques alors que 600millions d'africains n'ont pas accès à l'électricité».

D'autres sont allés extrapoler en s'interrogeant, est-ce que l'Algérie qui est aujourd'hui vulnérable au changement climatique pourra satisfaire ses besoins en matière de ressources en eau, sachant que les prévisions avancent une population de 45 millions d'habitants d'ici 2025?

Autrement dit, est-ce que l'Algérie pourra, seule, financer d'autres stations de dessalement d'ici 2025?



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