Algérie - A la une


Championnat national
Tout s'étouffe. Le football perd pied. Les clubs perdent le nord. Les résultats qui s'affichent sur les tableaux des stades sont loin de refléter la triste ambiance des clubs. La violence dans les stades, les mauvaises conditions de travail des médias... Chacun y va de son commentaire, de son analyse et de sa fiche critique.A commencer par cette valse d'entraîneurs qui viennent et repartent sans connaître la durée de vie au sein du club. Son avenir ne tient qu'à une défaite. Les présidents des clubs, eux, ont leur propre match. Répondre aux doléances des supporters, ils s'échinent à réclamer leurs têtes sur des pics à chaque série de contre-performances. «Certains présidents de clubs ne sont que des financiers et n'ont aucune légitimité dans le football.Selon eux, ils ne connaissent rien à ce sport qu'ils n'ont pas «dans leurs tripes. Ils ont un portefeuille à la place du c?ur (et qui, toujours pour les supporters les plus fanatiques, ne bat certainement pas 24 heures sur 24 pour le club).» Cette réaction reprise d'un journal explique ce qui caractérise la vie d'un club non seulement chez nous mais également un peu partout dans le monde.Mais cela ne devrait pas effacer cette idée faite de notre football. La rue s'exprime souvent d'une manière brutale face à ce qui secoue ce sport. Une exception échappe à ces divers torrents de B... qui frappent de plein fouet quelques clubs. Il s'agit de l'USMH qui reste collé à son entraîneur, Boulem Charef. Un magnifique exemple qui mérite d'être cité. Comment freiner cette danse qui est loin de vibrer au rythme d'un club sportivement correct ' «Une pierre qui roule n'amasse pas mousse», comme dit l'adage.Ailleurs, ils sont quinze clubs à s'être débarrassés de leurs entraîneurs. On peut citer la JS Kabylie, le MC Alger, la JS Saoura, l'ES Sétif, le MO Béjaïa, le RC Arbaâ, le RC Relizane, le MC Oran, l'USM Alger, l'USM Blida, le CS Constantine, l'ASM Oran et le NA Hussein Dey. Dans cette instabilité ambiante, seuls le DRB Tadjenanet et l'USM El Harrach font l'exception. Un triste tableau qui empoisonne la vie de notre sport qui risque de quitter la scène sportive pour un autre terrain celui du bricolage et du gain facile.L'exemple du Paradou AC, du président Kheireddine Zetchi, est à suivre. «Où sont-elles les notions d'amour du maillot et de fidélité du club ' Sont-elles devenues obsolètes ' Les histoires d'amour finissent mal, en général», écrivait un confrère d'une presse spécialisée. «Le football a beau être un sport collectif, il est propice à l'idolâtrie individuelle comme peut-être aucun autre sport. Il y a eu de très belles histoires qui mériteraient d'être enseignées aux joueurs et aux staffs.»Un cas d'exemple nous invite à reprendre une déclaration de cet international Bencheikh : «Les sanctions n'ont plus de valeur, alors pourquoi parler aujourd'hui de ces fautes graves commises et non sanctionnées hier ' Il faut laisser le football tel qu'il est...». Voilà une action qui résonne et qui fait un bruit assourdissant. Le football perd à tous les coups. Certains joueurs forts en comédie provoquent l'arbitre, et vis-versa. Du pur cinéma sur nos stades. Des scénarios sont dignes des grands films. Mais ces artistes-joueurs roulent pour ces salaires faramineux sans pour autant assurer la contrepartie en l'occurrence le respect des couleurs des clubs 'Les entraîneurs qui est une condition incontournable pour assurer un développement harmonieux de notre sport en général et plus particulièrement le football sont souvent priés de quitter le club, tout le monde n'ignore pas cette évidence. Des exemples de références existent fort heureusement, l'USMH avec son coach Boualem Charef se passe de tout commentaire. «Ce technicien, hormis un court passage au MCA et à l'USMBA, est resté fidèle aux Harrachis. C'est une idylle qui se poursuit jusqu'à aujourd'hui, faisant de l'USMH l'un des rares clubs algériens qui donne le primat à la pratique du beau jeu, même si le fait qu'il n'obtienne pas de titres continue à refroidir ses supporters.»Toujours est-il, Boualem Charef et l'USMH sont les seuls à être épargnés par la «tempête» qui souffle sur nos différents encadrements. «Une pierre qui roule n'amasse pas mousse», comme dit l'adage. La pérennité d'un coach à la tête d'un club dépend essentiellement des résultats qu'il peut récolter en étant à la barre technique. «Il est certain que des supporters soufflent» pratiquement la solution aux dirigeants dès que le club n'arrive pas à gagner ou éviter les défaites qui se succèdent.Face à la pression de la rue, les dirigeants finissent par accepter le verdict de la rue, comme l'on dit, en faisant «virer» leur technicien, même si le plus souvent, il n'est pas responsable de ce qui se passe au sein du club. Pourtant, comme chacun sait, les joueurs ne sont pas sans reproche. Lorsqu'ils veulent faire «éjecter» un entraîneur du club, ils n'hésiteraient pas à le faire.Pour BeIN Sport «qu'on le veuille ou non, c'est eux qui font la pluie et le beau temps», et surtout le spectacle. Sans eux, se disent-ils, il n'y a pas de match. Et généralement, même s'ils sont derrière les mauvais résultats de l'équipe, ils ne sont que rarement inquiétés.Ce bras de fer au sein de nos clubs avec des acteurs ayant souvent le beau rôle (supporters, joueurs et même dirigeants) fait de nos techniciens de véritables «victimes» d'un système sportif qui les «écrase» du fait qu'ils ne disposent pas d'un statut bien défini.Aujourd'hui, on peut dire que la plupart de nos clubs, pour ne pas dire tous, sont concernés par ce charivari au niveau de leur encadrement. Du coup, le coach a une vie éphémère au sein de nos clubs. C'est même une réalité que personne ne peut nier. La stabilité aura-t-elle son dernier mot ' Il faut espérer...


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)