Algérie

Chambre algérienne du Commerce et de l’Industrie




13 milliards de dettes en suspens L’assemblée ordinaire de la CACI (Chambre algérienne du Commerce et de l’Industrie) a été l’occasion pour les adhérents et présidents de chambres régionales de dresser un bilan, caractérisé par des insuffisances énormes qui continuent à entraver le bon fonctionnement. Constat sans com-plaisance. C’est le moins que l’on puisse dire des interventions des membres de la CACI, réunis hier à Alger pour l’AG ordinaire. Que ce soit sur le plan organique, sur le plan de fonctionnement ou des finances, tout le monde s’accordait à dire que beaucoup de choses doivent changer dans cette chambre. Tout d’abord, sur le plan de la réglementation, ou celui du statut, les membres ont expliqué que le statut actuel ne permet pas aux chambres d’exercer pleinement leur rôle sur le plan économique, en tant qu’entité économique et de consultation. C’est surtout le bicéphalisme qui est dénoncé. Il faut savoir que la CACI a un président élu par les membres et un directeur général désigné par les autorités. Et c’est là que le blocage se situe, explique Boubaker Guettala, président de la chambre de commerce des Aurès. «Il faut mettre fin à cette situation, sinon il ne sert à rien de créer des chambre de commerce», a-t-il indiqué. Il ajoutera que le fonctionnement des chambres est opaque, ne permettant même pas aux membres d’avoir accès au bilan financier de l’institution. «Dans le budget annuel, il y a nos cotisations et nous n’avons pas le droit de regard», s’étonne notre interlocuteur. Son collègue, le président de la chambre de la Tafna, Saïdi Saïd, revient sur l’absence de financement et les dépenses des chambres, tout en insistant sur la nécessité d’instaurer des règles de clarté dans la gestion des chambres. «Aujourd’hui, on ambitionne de créer 48 chambres à travers le territoire national alors que le fonctionnement des 28 existantes laisse à désirer!» Et d’ajouter que les chambres ne sont même pas consultées dans les décisions qui engagent l’économie du pays ou les décisions locales. Un même état des lieux fait par la majorité des intervenants au cours de cette journée d’hier consacrée au bilan des activités de 2006 et des perspectives de 2007. Le président de la Chambre, Brahim Bendjaber, parle, lui, d’un bilan positif mais insuffisant. Pour lui, il faut changer les textes réglementant le fonctionnement de la Chambre algérienne de commerce pour aller de l’avant. Il s’étonne qu’en 2007, des chambres de commerce n’aient pas encore de siège. Ceci pour des raisons financières et c’est là qu’il demande officiellement l’intervention de l’Etat. «Nous demandons à ce que l’Etat éponge nos dettes qui s’élèvent à 13 milliards de centimes», a-t-il indiqué. Il se dira désolé que même des délégations d’hommes d’affaires étrangers soient prises en charge par les membres eux-mêmes. Des dettes qui se sont accumulées au fil des années, dira-t-il. Il dira aussi que la CACI a l’intention de récupérer le grand salon des expositions d’Alger, qui a été construit par la Chambre durant les années 80 grâce à un prêt chinois de 12 millions de dollars. Intervenant lors des débats, le représentant du Commerce au ministère de tutelle tentera d’apaiser les esprits en promettant d’apporter certains correctifs. Il dira aussi que le ministère a proposé des avant-projets de loi pour faire participer la CACI dans la gestion des zones d’activités commerciales. Il dira également qu’il sera mis fin à l’anarchie qui caractérise les quinzaines commerciales. A signaler enfin que les membres de la CACI ont voté le budget de fonctionnement de la Chambre qui s’élève à 14 milliards de centimes.
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