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Chakib Khelil, le retour 2.0



Chakib Khelil, le retour 2.0
C'est par le site bleu que Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie, cité dans plusieurs affaires de corruption, a choisi de faire son «come-back».Pour l'occasion, il a sorti quelques photos de son album familial, d'anciens clichés de ses visites ministérielles ainsi que des articles élogieux à son égard. Il a republié, à maintes reprises, un cliché jauni, datant de 1985, dans lequel on le voit en compagnie de son épouse et du leader palestinien Yasser Arafat, faisant à chaque fois un succès auprès des internautes qui répliquent à grands coups de «Ma chaa Allah» ou «Belle tof, monsieur le ministre ! »L'ancien ministre, dont les politiques et les éditorialistes se sont longuement interrogés sur les véritables ambitions de son retour, voulait, a priori, se refaire une image sans le filtre critique des médias traditionnels. L'invention de Mark Zukenberg présente quelques avantages pour un homme politique soucieux de peaufiner une image écornée et de remettre sur pied une réputation mise à mal. Facebook permet de créer un rapport direct avec les sympathisants et bloquer d'un clic ? ce dont les Community managers du Dr Khelil ne s'en privent guère- tous ceux qui émettent des doutes sur la probité du personnage. Immédiatement, des dizaines de faux profils ont fleuri sur le Net.Le CM de la page insiste sur le fait que c'est le seul et unique compte de l'ancien ministre de l'Energie mais ne répondra pas à la question d'un internaute au sujet du nombre de comptes qu'il détiendrait en Suisse. Semblant goûter les outils modernes de communication, le Dr Khelil diversifie les propositions aux fans de sa page déjà forte de plus de 60 000 fans. Le goût du Dr Khelil pour les outils modernes de communication sont tels qu'il s'est lancé dans des vidéo-conférences via Skype dans lesquels il livre analyses économiques et autres expertises et solutions «réalistes et concrètes» pour sortir de la crise.Point de questions gênantes ni d'interrogations suspicieuses de la part de ses fans. Pour celui qui voulait éviter le filtre critique des médias traditionnels, le pari est -presque- gagné. Les uns y ont diagnostiqué une forme de tentation présidentielle. Les autres y virent un simple engouement technologique pour les médiaux sociaux par un homme politique toujours soucieux de faire valoir sa modernité. Dans ses interviews, l'ancien ministre s'est appuyé sur le nombre de followers sur sa page facebook pour dire sa popularité. Pour lui démontrer que le nombre de personnes qui le rejettent est bien plus supérieur, quelques internautes ont lancé la page «Chakib Khelil manhabekch» (je ne t'aime pas). On se venge comme on peut !
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