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Chahed s'exprime aux médias




Chahed s'exprime aux médias
Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed s'était rendu, le mardi 17 janvier courant, à Davos en Suisse pour prendre part avec des décideurs, des chefs d'Etat et de gouvernement, des chefs d'entreprise et des experts au Forum économique mondial.Placée sous le thème " Leadership réceptif et responsable ", l'édition 2017 a accueilli plus de 3000 personnes en provenance d'une centaine de pays dont 1200 patrons, 300 personnalités publiques et 50 dirigeants politiques. Profitant de cette occasion certains médias, ont interviewé le chef du gouvernement tunisien. Lors d'une interview accordée à la Chaîne BBC, Chahed a déclaré, en référence à l'attaque terroriste sanglante de juin 2015 à Sousse, que la Tunisie n'est pas une exception et n'est pas moins sécurisée que le reste des pays du monde, faisant face à cette même menace terroriste, appelant ainsi à un développement de la coopération internationale et à un Front mondial pour contrecarrer ce fléau. Interrogé sur la confiance réduite en la Tunisie depuis 2015, le chef du gouvernement a confirmé que les budgets des ministères de la Défense et de l'Intérieur ont été doublement revus pour assurer le renforcement des forces sécuritaires et l'approvisionnement en équipements nécessaires permettant d'envisager des opérations préventives et d'anticipation d'éventuelles menaces. Chahed a ensuite souligné que la Tunisie était fin prête à accueillir des investisseurs et développer son économie, élément clé. Concernant les djihadistes au front, au sein d'organisations terroristes, au nombre de 5000 et plus précisément au sujet d'Anis Amri, connu pour être le principal assaillant de l'attaque de Berlin durant les fêtes de Noël et radicalisé en Italie, le chef du gouvernement tunisien a déclaré que ce dernier n'avait jamais été impliqué auparavant dans de telles attaques en Tunisie et qu'il quitta le pays en 2011 pour rejoindre les groupes terroristes hors du territoire tunisien.Dans le même contexte, Chahed a confirmé qu'il s'agit d'un problème international, pas seulement tunisien, nécessitant un renforcement sécuritaire, soulignant que les identités et informations requises sur les terroristes sont à disposition et que toutes les mesures ont été prises à cet effet. Les choses n'allaient pas changerSachant que près de 1.5 billion de dollars ont été attribués à la Tunisie, pays non-membre de l'OTAN, par les USA durant le régime d'Obama, Chahed répondit que sous "Trump", les choses n'allaient pas changer puisque les deux pays entretiennent d'étroites relations depuis plus d'un siècle, ajoutant que " notre pays, étant une jeune démocratie progressive, partage les mêmes valeurs que les Etats-Unis et l'Europe, entraînant un besoin de renforcer cette transition démocratique naissante au sud de la Méditerranée, soit la liberté d'expression, les partis politiques et les élections ". "Nous sommes la seule expérience du printemps arabe qui a réussi et sommes sur le bon chemin. Nous devons renforcer cette expérience sur le plan social et économique, piliers de la démocratie, aux côtés des institutions constitutionnelles dont nous jouissons" a t-il ajouté pour conclure au sujet de l'exemple d'un parti islamiste au pouvoir ayant choisi de séparer la prédication et la politique. L'heure est à la transition économiqueD'autre part, et dans une autre interview accordée à France 24, le chef du gouvernement d'union nationale tunisien, a indiqué, que la Tunisie a réussi sa transition politique, et qu'aujourd'hui l'heure est à la transition économique et sociale " sur laquelle il n'y a pas encore eu tout le travail nécessaire. Les réformes ne sont pas à la hauteur des attentes du peuple ". Youssef Chahed a, par ailleurs, affirmé que l'évènement Tunisia 2020 a permis d'engranger de nombreux investissements sur des projets réels et étudiés, " ce ne sont pas que des promesses, il reste néanmoins les complications administratives sur lesquelles nous devons engager des réformes qui vont permettre de lancer les projets dans les plus brefs délais " a expliqué le chef du gouvernement. Sur la question de la lutte contre la corruption, Youssef Chahed, a précisé que la législation sont encore à la traîne même si la volonté et l'orientation du gouvernement est claires à ce sujet. " Nous devons travailler sur la réforme administrative " a-t-il affirmé. Le chef du gouvernement tunisien a enfin précisé que l'économie parallèle devra être intégrée au circuit officiel, ajoutant que la priorité à l'heure actuelle est de créer une croissance qui permettra de résorber le chômage.
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