Algérie - A la une

"Cette répression confirme une obstination à maintenir le statu quo"




La Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (Cnuac), qui regroupe des enseignants de plusieurs universités et centres de recherche du territoire national, ont dénoncé, hier, la poursuite des pratiques répressives qui continuent de cibler la communauté universitaire et tous les Algériens engagés dans la révolution populaire."Nous ne pouvons rester silencieux devant les violences, l'interdiction des espaces publics et les arrestations arbitraires, à l'encontre des universitaires, des enseignants et des étudiants, comme de l'ensemble des Algériennes et des Algériens engagés dans le hirak", lit-on dans la déclaration de la Coordination, qui dénonce ainsi la multiplication des provocations par le pouvoir dans le but, accuse-t-elle, "de créer le chaos qu'il souhaite généraliser".
Tout en imputant au pouvoir la responsabilité de toute dérive qui pourrait se produire, et tout en réaffirmant leur solidarité avec toutes les victimes du pouvoir, que ce soit les personnes interpellées et emprisonnées sans aucune raison ou celles qui subissent des harcèlements judiciaires et des intimidations, les universitaires regroupés dans cette Coordination estiment que "de telles pratiques sont la preuve irréfutable que le pouvoir garde intactes ses habitudes policières répressives".
Mais pas seulement. Pour eux, "cette répression est l'expression de l'obstination des tenants du pouvoir à maintenir le statu quo et à refuser toute ouverture sérieuse sur le hirak". Selon la Coordination, tout le reste, à savoir les discours lénifiants, les consultations formelles et commissions d'experts illusoires, n'est que "man?uvres et manipulation".
Dans sa déclaration, la Coordination des universitaires algériens pour le changement, une structure mise en place à la rentrée universitaire avec comme objectif d'accompagner la révolution du peuple par l'action et la réflexion, ne s'est pas contentée de dénoncer la poursuite des pratiques répressives comme ce fut le cas le 17 janvier dernier à l'occasion de la 48e marche du vendredi, mais elle a également tenu à réaffirmer son engagement à ?uvrer pour la libération de tous les détenus d'opinion.
"Nous réaffirmons notre solidarité agissante avec le peuple tout en demeurant conscients que beaucoup de réalisations doivent être entreprises pour consolider nos acquis", lit-on dans ladite déclaration à travers laquelle les enseignants appellent la communauté universitaire à continuer à se mobiliser aux côtés du peuple car, estiment-ils, "c'est une nouvelle Algérie qui se dessine avec une université capable de contribuer à son avènement".

Samir LESLOUS


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