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Ces étudiants qui font bouger les choses !




Ces étudiants qui font bouger les choses !
Qui prétend que les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas responsables ' Au sein de l'université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf d'Oran (USTO), un petit groupe d'étudiants dément les préjugés.Le but du projet est simple : cibler les préoccupations et les attentes des étudiants, ouvrir le débat et proposer des solutions concrètes. Pour ce faire, les membres ont organisé, la semaine dernière, leur première activité au sein du campus.Des sondages afin d'aborder les problèmes les plus récurrents que rencontrent les étudiants. Orientation des nouveaux bacheliers, transport, état des sanitaires? Tout y passe. Créé en septembre dernier, le projet a eu du mal à prendre son envol. «Lorsque nous avons mis les formulaires d'inscriptions en ligne, seulement une centaine d'étudiants ont envoyé leur candidatures.Parmi eux, trente ont été sélectionnés. Aujourd'hui, il y a une vingtaine de membres actifs au sein du Conseil, mais leur motivation est impressionnante», déclare Zineb Kheddadi ou «Majou» comme l'appellent ses amis, jeune étudiante, figure hyperactive de la vie associative à Oran et chef de projet du CCE. Alors que le projet prend forme petit à petit, l'implication de ces jeunes membres fondateurs ne fait pas de doute. Les débats sont animés, les idées fusent de partout pour une productivité inattendue.Une ambiance jeune et survoltée en soi, mais pas dénuée de maturité, comme le signale Sid Ahmed, étudiant en première année de Master et membre fondateur du CCE: «Il faut se rendre compte de l'urgence. Aujourd'hui nous n'avons même pas un espace pour nous détendre sur le campus.Comment voulez-vous qu'un étudiant soit concentré et productif s'il est obligé de travailler dans un cadre pareil' C'est pour ça que le CCE a été créé, pour donner la parole et le pouvoir d'agir aux étudiants». Seulement quelques points restent à parachever, principalement au sujet du statut juridique du conseil, une précision apportée par Majou : «Aujourd'hui, nous sommes toujours dans l'attente d'un agrément.Nous aurions pu prendre la forme de club mais le groupe s'est concerté et il en est sorti que nous tenions absolument à être reconnus comme un organe consultatif et pas juste un simple club d'étudiants».Du côté de l'université, la réponse est pourtant claire : «Les étudiants peuvent se constituer en club ou en association, mais il n'y a pas d'assise juridique prévue qui leur permet de se former en conseil consultatif», déclare Maamar Boudia, responsable de la communication de l'USTO. Malgré ces obstacles, la motivation ne semble pas faiblir. «Nous savons que nous sommes en plein dans un vide juridique, poursuit Majou, c'est quelque chose de nouveau. On savait qu'il serait difficile d'avoir une réponse favorable donc on prépare des documents d'appui pour notre demande.On cherche des personnes qui peuvent plaider notre cause auprès de l'administration. Maintenant s'il s'avère que c'est vraiment impossible, notre plan B est de nous constituer en club». Le CCE est pour l'instant parrainé par l'association les Nomades Algériens, et soutenu financièrement par le collectif Joussour.Pour ce qui est de l'avenir du Conseil, le groupe se veut optimiste. «Pour l'instant, nous ne représentons qu'une seule université mais nous avons pour projet de nous étendre vers les universités d'Es-Senia et d'Oran II. Nous voulons créer une véritable médiation avec les parties prenantes des universités d'une part, et animer la vie estudiantine de l'autre.L'université se doit d'être une expérience aussi sociale qu'académique», conclue Sid Ahmed. Volontaire, consciente, et engagée, voila une jeunesse qui devrait en inspirer plus d'un.


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