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Ces entraîneurs-fusibles...


Ces entraîneurs-fusibles...
L'équation de l'espace-temps offerte aux entraîneurs semble être limitée. Youcef Bouzidi, l'entraîneur de RC Relizane, Abdelghani Djabri, de l'Amel Bou Saâda, et Madjdi Koudri, du Ghali de Mascara coupent le ruban inaugural des séries de départs qu'ont croyaient avec l'arrivée du professionnalisme bannies à tout jamais. Erreur, puisque le professionnalisme cherche lui-même à se professionnaliser avec les non-professionnels. «Chaque coach à sa ou ses étiquettes accolées à son nom, définissant brièvement ses idées du football», écrivait Dylan Houeix, rédacteur en chef d'un journal sportif.«Chaque coach à sa ou ses étiquettes accolées à son nom, définissant brièvement ses idées du football», écrivait Dylan Houeix, rédacteur en chef d'un journal sportif. En d'autres termes, derrière chaque étiquette se cache une expérience mais aussi et certainement une contre-performance majeure qui le désigne comme le fusible de l'équipe qui fait cacher tous les maux de la gestion du club. L'image, évidemment composée n'est pas faite pour séduire le grand public, au contraire, mais une invitation aux commentateurs.
Comment aujourd'hui peut-on éviter ces images têtues qui nous viennent des stades ' Comment expliquer ces comportements ou ces réactions de quelques présidents sur les stades qui dénoncent à la fois ces interférences dans les missions du technicien ' N'a-t-on pas vu des dirigeants occuper le poste d'entraîneur ' Exciter leurs éléments pour qu'ils poussent la balle jusqu'à la muscler afin de bénéficier du soutien de leurs fervents supporters, qui n'attendent que ça pour allumer ces fumigènes que sanctionnerait plus tard la CD de la FAF et par ricochet l'entraîneur par sa direction pour mauvais résultat. Pourtant, le football moderne ne semble pas vouloir emprunter le profil de cette catégorie de présidents. Les supporters intelligents, savent qu'au terme de deux à trois défaites, c'est l'heure de départ de l'entraîneur.
Les observateurs, quant à eux, évoquent les répercutions de ces limogeages sur le moral et la stabilité des joueurs. Aujourd'hui, quelques acteurs réclament des présidents de clubs normaux, des présidents qui veillent sur le logo et l'image de leur équipe, des hommes qui bosse, qui cherchent à améliorer la situation à travers une communication globale, une communication qui ferait du bien aux joueurs et à même de permettre à l'entraîneur de jouer complètement son rôle pour lequel il a été recruté, un technicien à qui on ferait confiance et à qui on accorderait le temps pour s'acclimater au milieu dans lequel évolue le club.
Pour éviter ces départs en série, des supporters intelligents évoquent avec rage la nécessité de faire équiper leur club d'un centre de formation, équipés de machines indispensables à une meilleure préparation des joueurs, où joueurs et entraîneurs puissent se connaître et se comprendre. Pourquoi tarde-t-on à changer de stratégie au football, à son contenu, pourquoi joue-t-on contre l'entraîneur et pas avec l'entraîneur, pourquoi quelques entraîneurs nationaux ou étrangers quittent-ils les clubs ' Pourquoi ce football bat-il de l'aile ' Pourquoi refuse-t-on d'écouter l'entraîneur ' Pourquoi privilégie-t-on l'aspect financier au sportif ' Pourquoi vendre trop de joueurs importants de l'effectif pour espérer des résultats justes après ' Si la folie peut s'exprimer de manière poétique, artistique ou engagée, elle peut aussi naître sous une forme violente.
Dans cet océan de médiocrité, il est rafraîchissant de voir des entraîneurs faire bien jouer leur équipe et ne jamais, ou presque, se plaindre de l'arbitrage, du calendrier, des blessures, de la météo ou de on ne sais quoi, contrairement à la plupart des présidents qui utilisent ces gadgets de motifs pour montrer à chaque défaite la porte de sortie à leurs entraîneurs. Un technicien de la balle explique pourquoi ces limogeages. Quelle bête question nous répondit Saïd, une star qui évolue dans un club français. «Selon mes infos, plusieurs motifs prennent place dans ce concert footballistique.
L'absence de moyens dédiés aux entraîneurs, le regard stressant de quelques membres des staffs qui voient en ces coachs des sacs à victoires, chaque match est synonyme de buts à déverser aux pieds de ceux qui gèrent les clubs...» L'autre facteur n'est autre que celui de l'interférence dans les stratégies des entraîneurs par quelques personnes venues d'ailleurs sans connaissance de ce «sport-roi».
Ensuite, bien entendu, il y a les retards dans les salaires qui empoisonnent la vie des joueurs, des retards qui se répercutent sur le moral et sur la technique du jeu... C'est la version entendue par presque tout le monde. Le football se bouscule et entraîne sur son chemin des détails qui se forment et se constituent en un barrage puissant à toute communication au sein des clubs.
Enfin, pour résumer ce qui se passe, Boualem Charef, l'expert en football, le fait pour nous dans une interview accordée à notre confrère «Compétition» : «Je veux travailler dans une équipe qui a un projet sportif ambitieux avec une stratégie bien définie.» Ces équipes existent, elles font la fierté de notre football et ravivent sa flamme, comme ils existent celles qui gagneraient à rejoindre le niveau d'un football professionnel.
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