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Ces chantiers qui n'en finissent pas




Considérée comme la vitrine de la ville, la cité a bénéficié de plus de 120 millions de dinars pour son aménagement, mais les chantiers patinent depuis plus d'une année.La cité 11 Décembre 1960, appelée communément «Les coopératives», connaît depuis quelques semaines déjà une opération d'aménagement urbain qui n'en finit pas. Résultat : ruelles défoncées, amas de terre et boue à chaque averse. Pourtant, son emplacement à l'entrée du chef-lieu de wilaya en fait une vitrine de la ville avec tout ce que cela suppose comme attrait. Des commerces y vaquent jusque tard le soir, et les citoyens considèrent, à juste titre d'ailleurs, que le vrai centre-ville commercial est là.
«C'est ici qu'on trouve les commerces nécessaires à l'approvisionnement : boulangeries, boucheries, vêtements, droguerie, etc. Mais depuis le début des travaux, les déplacements sont devenus difficiles. Le problème est que ces derniers s'éternisent, même s'ils sont nécessaires au vu de la dégradation urbaine à laquelle est parvenu le quartier qui n'a connu aucun aménagement depuis l'après séisme de 2003», commente un habitant. Il est vrai que plusieurs projets de construction de logements sont venus, par la suite, compliquer la situation.
Un véritable chantier qui pénalise les gens du quartier et les visiteurs. Les travaux en question concernent le réseau d'AEP, les ruelles et les trottoirs. Une enveloppe de plus de 120 millions de dinars a été dégagée pour l'aménagement de la cité, dont 51 millions du FSCL auquel un complément de 7 millions de dinars a été rajouté sur le budget communal, cela sans compter les enveloppes dégagées pour la réfection de l'éclairage public et des conduites d'AEP. Une entreprise a entamé des travaux qu'elle a ensuite interrompus faute de paiement. La DUC de Boumerdès a donc lancé une nouvelle soumission, et l'ouverture des plis doit intervenir incessamment.
Ce projet prévoit également un stade en gazon synthétique. Mais les grosses difficultés de stationnement des véhicules ne seront pas résolues de sitôt. En effet, aucune étude ne s'en préoccupe. Pourtant, la cité est devenue difficile d'accès. «Même nous, habitants, n'arrivons plus à trouver une aire de stationnement pour nos voitures. Il faut voir en fin de travail quand tout le monde se précipite sur les commerces. Il n'est pas rare que la circulation soit complètement bloquée», se plaint un riverain.
Les citoyens auraient aimé que l'étude d'aménagement urbain prenne en considération la mobilité à l'intérieur de la cité et qu'un plan de circulation adapté à la nouvelle donne soit adopté. La multiplication des établissements scolaires, la proximité de la résidence universitaire de jeunes filles Bayou ? et donc du transport Onou ? ainsi que l'importance du trafic routier qui fait de la cité un passage obligé pour tous les véhicules se rendant au front de mer vers la côte est ou bien se dirigeant vers l'est ou le sud-est du pays via le centre-ville constituent autant de facteurs contraignants. Certes, le projet d'évitement du centre-ville par la nouvelle route qui donne sur Tidjelabine ? déjà livrée ? puis sur Zemmouri pourra soulager l'entrée de la ville d'un certain nombre d'automobilistes, mais elle ne réglera pas le stress du stationnement, surtout en période estivale.


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