Algérie

Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres Destins extraordinaires (9e partie)




Résumé de la 8e partie - L'une des séances mémorables d'Eusapia Palladino est celle qui s'est tenue à Gênes, le 1er mai 1902, sous la direction du professeur Morselli et du docteur Montaldo.
Dans le cabinet qu'on lui a aménagé, derrière le rideau, Eusapia, ligoté à un lit de fer, demeure silencieuse. Un quart d'heure après, les phénomènes commencent à se manifester.
Le docteur Venzano note :
«La table, qui était à 1 m de nous et à 20 cm du cabinet entra toute seule en mouvement. D'abord, elle se souleva sur deux pieds, en frappant plusieurs fois».
Dans son rapport, le professeur Morselli écrit :
«A 20h 50, tout à coup, les rideaux noirs se sont écartés l'un de l'autre au milieu, et, à une hauteur de 1,60 m environ du matelas, à 2 m du sol, s'est présentée, juste en face de moi, une première ''apparition''. C'était une jeune femme dont on apercevait la tête, les épaules et la partie supérieure du tronc. Elle était d'une couleur blanchâtre ; j'eus l'impression qu'elle ne recevait pas uniquement les rayons lumineux du gaz mais qu'elle possédait peut-être elle-même une certaine luminosité que l'on pourrait comparer à un rayon très pâle. Mais elle semblait comme déteinte, ses contours étaient un peu flous, aux lignes mal définies, on aurait dit qu'elle se présentait à travers du brouillard, la partie inférieure du corps se perdait en une sorte de nuage. Un turban de voiles entourait le front et les cheveux, à peine visibles sur les oreilles, une autre bande de voiles entourait le cou et couvrait aussi le menton, un peu à l'instar des femmes turques. Du visage, restaient découverts : l'arcade sourcilière, le nez, les joues... Le corps était aussi entouré d'une étoffe dont la trame paraissait fort mince... La tête semblait plus grande qu'au naturel, mais ses proportions dépendaient probablement de l'épaisseur des voiles... L'apparition est restée immobile environ 15 ou 20 secondes, mais ayant dit que je ne pouvais pas bien la discerner à cause des bandes et des cheveux qui me paraissaient la cacher un peu, elle a porté ses deux mains à la hauteur des oreilles, et, d'un geste gracieux, elle s'est découvert un peu la figure, elle a ensuite incliné légèrement la tête en saluant aimablement enfin, en se dissolvant assez rapidement, elle a disparu...»
Aussitôt après cette première apparition, une autre lui succède immédiatement. Ecoutons encore le professeur Morselli :
«On discutait encore sur la figure apparue et la table, reprenant ses danses solitaires, prenait part, avec son langage muet, à notre conversation, lorsque, à 23 heures, une deuxième apparition se montra, toujours dans l'encoignure du cabinet. Cette fois, ce fut la figure d'un homme ; les parties visibles étaient les mêmes que chez la matérialisation précédente... J'en apercevais bien la morphologie. C'était un vrai géant, d'une taille vigoureuse, la tête était très volumineuse, la figure large, le nez gros et court, camus, la barbe paraissait dense, courte, bouclée, les épaules carrées et robustes, la poitrine large... Il nous a semblé qu'il nous saluait avec des mouvements expressifs de la tête ; ensuite, il s'est évanoui rapidement. D'abord, les traits du visage sont devenus incertains, puis les contours se sont dissous jusqu'à être remplacés par le fond noir de la fenêtre...
Je me suis levé aussitôt et je me suis précipité pour vérifier l'état du médium. Celui-ci était toujours étendu, dans une condition semi-léthargique, il haletait et transpirait, mais il était toujours solidement ligoté.» (A suivre...)
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