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Ce que proposent les partenaires socioéconomiques


L'heure est à l'élaboration du rapport sur l'impact du coronavirus sur l'économie. Les membres de la commission de sauvegarde disposent d'une semaine pour faire des propositions «concrètes loin de toute théorie et idéologie». Les partenaires économiques et sociaux ont plaidé pour la mise en place de nombreux mécanismes : allégements fiscaux, facilitations bancaires, assurance chômage font partie de ces propositions élaborées.Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Installée samedi, la commission de sauvegarde chargée d'évaluer les incidences du coronavirus sur l'économie entame la synthèse des propositions faites par les nombreux partenaires socioéconomiques.
Les pistes de réflexion tendent toutes vers la nécessité de sauvegarder les emplois, mais également les activités qui ont le plus souffert depuis leur suspension ou leur arrêt. C'est ainsi que le président de l'Association nationale des commerçants plaide pour une reprise de l'ensemble des activités frappées actuellement de suspension.
Tahar Boulenouar estime, en effet, que «chaque activité génère des milliers de postes d'emploi et autant de familles qui vivent grâce à elles. Même les plus petites activités participent à la sauvegarde du circuit de distribution et à la production nationale. Il ne faut plus faire de distinction entre les activités». Il propose également de relancer les prêts bancaires sans intérêt pour les artisans et commerçants, l'effacement des charges fiscales pour l'année en cours et la mise à disposition pour les artisans et les commerçants des locaux des communes à des prix raisonnables.
Pour sa part, le secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hazab Ben Chahra, estime nécessaire d'«alléger les impôts sur les commerçants» et d'«octroyer des crédits sans intérêts au profit des personnes impactées».
Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA) a, pour sa part, lancé un appel pour un véritable «passage à l'acte». Mohamed-Saïd Naït Abdelaziz propose, quant à lui, «la mise en œuvre des mesures d'appui aux entreprises impactées et à engager les réformes indispensables à la concrétisation de la relance économique, à travers une feuille de route consensuelle, portant sur la réforme du système bancaire et des mesures d'accompagnement des petites et moyennes entreprises».
Du côté de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), l'heure est à «la réhabilitation de la production nationale».
Le président du Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (Care), Salim Othmani, a cependant estimé que «les mesures annoncées pour protéger les entreprises sont insuffisantes», appelant à mettre fin à la discrimination public-privé. Dans leur ensemble, les propositions qui sont sur la table de la commission de sauvegarde s'articulent autour de l'allégement fiscal et parafiscal, la suspension des charges sur les entrepreneurs durant la période de contamination, les facilitations bancaires, l'octroi de crédits et l'exonération d'intérêts pendant 6 mois. Il a également été proposé la libération des dettes des entreprises de réalisation, la suspension des pénalités de retard, le versement des salaires des travailleurs confinés à travers l'éligibilité à l'assurance chômage.
Des pistes qui seront soumises à l'approbation du Conseil des ministres, dimanche prochain.
N. I.


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