Ce que pense Alain Juppé du Printemps arabe et du Hirak

L'ancien ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a dressé un bilan sombre de la situation politique qui prévaut dans les pays touchés par des vagues de protestation depuis 2011. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, Alain Juppé a passé en revue toutes les politiques européennes par rapport au Printemps arabe et les nouveaux mouvements de protestation, dont le Hirak en Algérie. Alain Juppé estime que "partout ailleurs les perspectives ne sont guère encourageantes". "On voit l'Algérie bloquée, la Libye dévastée, l'Egypte revenue à l'état antérieur et la Syrie détruite", estime M. Juppé. Tout en déplorant l'échec de la diplomatie européenne par rapport aux Etats concernés par ces mouvements populaires, l'ancien ministre français des Affaires étrangères s'est montré très pessimiste quant à la suite à donner à ces mouvements. "Je ne suis pas sûr que les peuples de la région soient plus heureux aujourd'hui qu'en 2011", dira encore Alain Juppé, qui critique sévèrement tous les gouvernements européens qui, selon lui, "sont pris dans le piège entre, d'un côté, la défense des grands principes démocratiques et, de l'autre, la recherche de la stabilité politique et les intérêts économiques".