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Ce que fait l'état
Les pouvoirs publics ont fourni beaucoup d'efforts, ces derniers temps, pour aider à la relance du tourisme. C'est l'un des secteurs phare sur lequel ils comptent pour l'après-pétrole. Ainsi, du côté législatif, des réductions fiscales ont été concédées pour les agences de voyage. En contrepartie, l'Etat exige une petite partie, 07% de leurs bénéfices, pour la promotion de la destination Algérie. Chose à laquelle ces agences n'adhèrent pas vraiment. Mais la mesure la plus importante, mise en place à l'initiative des pouvoirs publics, reste les schémas directeurs des aménagements touristiques (SDAT). Une initiative que les experts dans le tourisme ont fortement saluée, surtout que ces schémas sont l'?uvre de capacités nationales. Aux premiers rangs de ce schéma, le plan de la qualité tourisme Algérie. Un manuel est mis à la disposition des professionnels pour suivre les démarches aboutissant à cette marque de qualité. Le but est d'améliorer l'offre touristique, renforcer la compétitivité et regrouper tous les professionnels du secteur. Afin d'aboutir à un dialogue fiable entre les différents composants de la chaîne touristique, des fédérations ont été créées pour fédérer les infrastructures hôtelières ainsi que les offices de tourisme locaux. Tout cela pour relancer le tourisme domestique. L'Office national algérien du tourisme est chargé, justement, par les pouvoirs publics, d'attirer les touristes locaux vers le tourisme national. Au niveau international, la participation de l'Algérie aux différents salons mondiaux du tourisme a été renforcée, mais la communication reste le maillon faible de la chaîne touristique. Les pouvoirs publics ont également mis au profit des investisseurs des facilités financières, administratives et foncières, en plus d'un accompagnement technique. « Le SDAT, c'est une première. C'est comme une boussole. Mais ce dispositif ne se répercute pas vraiment sur le terrain. La demande augmente et l'offre demeure la même. La Tunisie se substitue pour prendre en charge un million d'Algériens hébergés. Les facilités pour les investisseurs, c'est une excellente chose mais, là encore, il y un problème », relève Saïd Boukhelifa, expert international dans le tourisme et ancien conseiller au ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Car si le ministère du Tourisme et de l'Artisanat a signé des conventions avec plusieurs banques, le problème qui se pose, selon M. Boukhelifa, c'est que ni les banques ni les investisseurs ne savent traiter avec le tourisme. Or, une destination s'impose grâce aux opérators. « L'Etat a déployé des efforts indéniables dans les infrastructures : autoroute Est-Ouest, routes nationales et secondaires, transports urbains, structures aéroportuaires, télécommunications, formation, santé etc. Ces investissements publics sont nécessaires et constituent de véritables atouts pour le développement du tourisme en général, mais cela ne suffit pas pour drainer des touristes vers notre pays », estime Athmane Sahnoun, ancien DG de l'Office national du tourisme et gérant d'une agence de voyage. De son avis, les grands tours operators internationaux boudent la destination Algérie pour 3 raisons : l'image négative de l'Algérie véhiculée par les médias, les limites de nos capacités d'accueil au double plan quantitatif et qualitatif et le faible niveau de professionnalisme de nos opérateurs. Il est temps, selon lui, que le secteur mette en ?uvre le SDAT qui constitue la véritable feuille de route du tourisme. Engager aussi de grands projets pour développer le tourisme générateur de nouvelles activités économiques et de nouveaux emplois. « L'Algérie a les moyens de le faire. Développer aussi le partenariat public-privé entre les grandes entreprises publiques du tourisme et des enseignes internationales spécialisées dans le management pour réaliser et gérer de nouvelles structures d'accueil dédiées au tourisme de détente et de villégiature. Ce n'est qu'à travers l'excellence et l'authenticité des produits que la destination Algérie pourrait se faire une place pérenne dans ces mouvements mondiaux », soutient-il.




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