Algérie

CASH a déboursé 900 millions de dinars après les incidents de Skikda et Arzew




La prime d’assurance des grands risques industriels et énergétiques est régulée par la réalité du marché international qui obéit à la règle de l’offre et de la demande. C’est là l’un des aspects du débat suscité lors de la journée d’étude qui a porté sur les assurances énergétiques et des risques industriels, organisée hier par la Compagnie d’assurance des hydrocarbures (CASH) à l’hôtel Aurassi, au profit des petites et moyennes entreprises.

Le président-directeur général de cette compagnie, M. Nacer Sais, pour illustrer par des actes concrets les prestations assurées, fera un flash-back. Il rappellera que sa compagnie qui n’est pas le principal assureur a déboursé comme indemnisation, suite à l’explosion du complexe du GL1.K de Skikda, un montant de 500 millions de dinars, soit l’équivalent de 7 millions de dollars. CASH, spécialisée dans les risques énergétiques et industriels, a aussi dépensé dans les indemnisations un montant de 400 millions de dinars lors de l’incendie survenu sur une chaudière du complexe GL2.Z d’Arzew. L’incendie au niveau de la direction OSL lui a coûté 45 millions de dinars.

D’autres sinistres se sont produits en matière d’engineering et de transport. L’échouage du navire « Batna » au port d’Alger a coûté plus de 53 millions de dinars. Voilà les principaux sinistres réglés par la CASH dont l’assurance couvre Sonatrach, British Petroleum, Bechtel Algérie, BP Armoco... Si des sinistres se produisent dans ce domaine, les dégâts sont toujours importants et les primes d’assurance prennent de la vigueur et se ramollissent quand c’est « le calme plat ». Les opérateurs économiques représentant des PME et PMI sont ainsi sensibilisés sur les préoccupations d’un assureur de risques industriels.

« Les industriels ont intérêt à veiller à la pérennité de leurs projets », dira-t-il, dans la mesure où l’Etat ne répond plus en cas de sinistre. M. Nacer Sais a escompté de la rencontre avec les entreprises une sensibilisation de celles-ci sur la recherche de meilleures conditions de prise en charge du risque. Et quoi de plus indiqué en l’espèce que de présenter sa propre boîte et ses prestations de service. On apprendra que la CASH à six ans d’âge.

Et qu’elle a été la première à se lancer dans le domaine de l’assurance de « forage et de contrôle de puits » ainsi que de « project financing ». La CASH, dont les actionnaires sont, entre autres, Sonatrach et la Caar, est créée, selon son premier responsable, « pour pratiquer toutes les opérations d’assurances et de réassurances touchant à l’ensemble des secteurs d’activités avec une orientation vers les grands risques et les risques d’entreprises ». La CASH peut aussi conseiller ses clients en matière d’identification, de prévention et de financement des risques aléatoires. Son chiffre d’affaires a grimpé à plus de 4 milliards de dinars en 2005, évoluant de 142% par rapport à 2004. Les actionnaires ont décidé d’augmenter le capital social de la compagnie de 1,8 milliard de dinars à 2, 8 milliards de dinars à la fin 2006.

La CASH ne compte pas se cantonner dans les grands risques industriels, elle veut conquérir les PME. Ce sera la stratégie de 2007. D’où l’utilité de la journée d’étude.


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