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Carences à relever et des investisseurs à encourager


Carences à relever et des investisseurs à encourager
Les professionnels de la pêche font face à de multiples difficultés. La sardine est hors de portée des ménages.Le développement du secteur de la pêche dans la wilaya de Boumerdès passe avant tout par la modernisation des ports de pêche saturés et difficiles d'accès. C'est le cas de celui de Dellys dont le projet d'extension tarde toujours à être entamé.Les études ont connu d'énormes retards. Elles ont été confiées à un bureau public qui a prouvé ses limites dans le domaine. C'est le seul qui active dans le domaine à l'échelle nationale. Est-ce logique qu'un pays comme l'Algérie qui dispose de 1200 km de côtes dispose d'un seul bureau d'étude dans le domaine maritime ' Aussi, les responsables de tutelle qui mettent souvent en évidence le rôle de la formation, semblent ignorer que sur les dizaines de capitaines de pêche (commandant des chalutiers et bateaux de pêche) formés à l'lSM de Bousmail, seuls six exercent à ce jour la fonction. Les autres ont préféré occuper des postes administratifs, a-t-on appris auprès de cadres du secteur.Aucun, parmi les six n'ayant pas changé de fonction n'est en poste aujourd'hui. Car la plupart des propriétaires des bateaux de pêche préfèrent recruter les étrangers, notamment les mauritaniens, les tunisiens et les espagnols. Pourtant, ces derniers leur exigent des salaires exorbitants et le partage de la moitié des gains avec eux après chaque sortie en mer. Pour ce qui de l'aquaculture, d'aucuns estiment que les trois fermes aquacoles entrées en activité à l'échelle nationale, dont une à Tizi-Ouzou et deux à Boumerdès, sont largement insuffisants par rapport aux objectifs tracés.«Cela fait plusieurs années que j'ai déposé mon dossier pour la création d'une ferme d'élevage de moule d'une capacité de 120T/an entre Zemmouri et Boumerdès. Le coût du projet est estimé à 240 millions de dinars. Nous avons déjà réalisé 27% sur fond propre et nous attendons les textes d'application de la loi de finance 2015 pour faire le reste», précise Derradj Djahid qui exerce également comme moniteur dans les sports aquatiques. Les aquaculteurs ayant entamé l'activité, comme celui d'Azzefoun, se plaignent de la cherté des aliments du poisson et des alevins, importés à ce jour de pays étrangers. «Nous on importe 4 millions d'alevins et 6000t d'aliments/an», précise-t-il avant d'appeler les pouvoirs publics à encourager ceux qui veulent investir dans ce créneau.


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