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Carburants propres, beaucoup reste à faire




Selon l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (Oica), des efforts énormes ont été consentis, au fil des années, pour développer des carburants de plus en plus propres. Lecture."On n'arrête pas le progrès." Cet adage s'applique dans le monde de l'automobile, où la voix qui parle des questions automobiles dans les forums mondiaux, en l'occurrence l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (Oica), évoque justement les progrès constatés sur le marché des carburants propres. Selon cette organisation, "des progrès spectaculaires ont été réalisés dans la production d'automobiles plus propres. Les ingénieurs automobiles ont développé une technologie sophistiquée de contrôle des émissions qui met partout des automobiles plus propres sur la route. Les convertisseurs catalytiques utilisent des métaux précieux pour réduire les émissions génératrices de smog des voitures", affirmant que les constructeurs automobiles ont considérablement réduit les émissions par évaporation avec des joints, des tuyaux et de meilleurs réservoirs d'essence plus serrés.
Relevant que les ordinateurs ont révolutionné les commandes de véhicules propres en mesurant avec précision le carburant et l'air qui entrent dans le moteur, grâce aux logiciels qui réduisent ainsi les émissions génératrices de smog qui sortent du moteur, l'Oica souligne qu'"un système informatique appelé diagnostic aeon-board surveille en permanence les performances du véhicule pour aider à faire fonctionner les technologies propres". Diesel Gate est passé par là, et le monde entier a vu les dégâts générés par le trafic des logiciels qui calculent les taux d'émission du CO2. Mais pour l'Oica, "de plus en plus de voitures neuves dotées de performances modernes en matière d'émissions d'échappement sont mises sur la route ; des améliorations claires de la qualité de l'air peuvent être observées".
Même si les constructeurs misent sur de nouvelles énergies comme l'hybride et l'électrique, cette tendance va se poursuivre, selon cette organisation, qui indique que "même sans les améliorations supplémentaires prévues pour les nouveaux véhicules à l'avenir, les voitures plus anciennes et plus polluantes, qui sont responsables d'une grande partie de toutes les émissions des véhicules, sont remplacées par de nouvelles. En fait, tout ce qui pourrait accélérer ce processus améliorerait beaucoup plus la qualité de l'air que les réductions supplémentaires des émissions déjà très faibles des voitures neuves, car l'effet sera assez faible et prendra beaucoup de temps pour être efficace". Du coup, les lois deviennent de plus en plus sévères et les constructeurs automobiles développent des technologies propres et écoénergétiques qui fonctionnent avec divers carburants.
Quid des carburants alternatifs '
Pour l'Oica, "les changements les plus spectaculaires se produisent ce siècle" et les constructeurs automobiles ont énormément investi dans le développement de diverses automobiles fonctionnant avec des carburants alternatifs comme le biodiesel, l'éthanol, l'hydrogène et le gaz naturel comprimé ou fonctionnant avec une technologie hybride utilisant à la fois des moteurs à combustion conventionnels (essence ou diesel) et des moteurs électriques.
"Ces véhicules à technologie de pointe, note l'Oica, sont mis en vente le plus rapidement possible. Parce que les consommateurs, ainsi que différentes régions du monde, privilégient différentes technologies, les constructeurs automobiles développent une gamme d'automobiles fonctionnant avec différents carburants." Ainsi, certaines substances qui peuvent être présentes dans le carburant (impuretés ou additifs délibérés) peuvent interférer directement avec les dispositifs de contrôle des émissions, dans certains cas de façon permanente, et celles-ci doivent être contrôlées ou éliminées. "Le cas du plomb dans l'essence est bien connu : en plus de ses effets toxiques en tant que polluant, le plomb contaminerait et endommagerait de façon permanente les convertisseurs catalytiques et il a maintenant été éliminé de l'essence dans presque tous les pays restants", explique l'Oica.
Une autre impureté courante dans l'essence et le diesel, et pas des moindres, reste menaçante : le soufre. Ce dernier peut être éliminé pendant le processus de raffinage. Le soufre provoque des émissions indésirables de dioxyde de soufre et de trioxyde et de sulfure d'hydrogène. "Le soufre contamine également les catalyseurs et constitue un problème pour les filtres à particules et les pièges à NOx. Ils peuvent être rapidement bloqués par le soufre, ce qui, au mieux, nécessite un cycle de désulfuration spécial pour l'éliminer, ce qui entraîne des émissions et une consommation de carburant plus élevées et, au pire, peut endommager définitivement l'appareil", affirme cette organisation.
Selon l'Oica, des additifs de traitement des carburants, notamment ceux qui contiennent des métaux, peuvent conduire à des dépôts de cendres dans les gaz d'échappement qui interfèrent avec les dispositifs de traitement des gaz d'échappement. Ces derniers peuvent également provoquer une accumulation de dépôts dans le moteur qui modifient ses performances. Un contrôle minutieux de ces additifs est important pour atteindre le juste équilibre entre leurs effets positifs et négatifs.
Par : Farid Belgacem


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