Cap sur le théâtre pour enfants

Transfuge de la troupe de théâtre El Tedj de renommée nationale, où il a évolué pendant 6 ans et brillé dans la pièce Harraga, Abdelhalim Bouaouina, alias Halim HTM (Hechicha talba maicha), a décidé de voler de ses propres ailes en créant en 2012 sa coopérative artistique et culturelle qu'il baptisa «Ness El Fen».Et pas que ! En sus de sa qualité de comédien, il a ajouté une corde à son arc en intégrant le domaine de la chanson juvénile, en tant qu'auteur, compositeur et interprète, à travers un style à mi-chemin entre le raï et le rap.
Le hirak l'a manifestement inspiré pour porter un peu d'eau au moulin de ce mouvement, puisqu'il a publié sur sa chaîne Youtube un clip intitulé Ma philo faccia, de son album Maghreb United. Un clip dénonçant la corruption, le népotisme et la condescendance des tenants des commandes du pouvoir. Le hirak et le confinement sont passés par là.
Et quand une crise frappe un pays, c'est la culture qui encaisse le coup de plein fouet. «Tout à fait. Tous les secteurs sortent peu à peu du confinement et reprennent leurs activités sauf le secteur de la culture, cet éternel parent pauvre. Cela fait neuf mois qu'on ne s'est pas produit et nous avons hâte de retrouver notre public».
La coopérative a fait du théâtre pour enfants son nouveau credo pour accompagner les gamins à mieux réussir leur scolarité.
D'ailleurs, elle a concocté un riche programme destiné exclusivement à un public très jeune. Notamment, animations et des numéros de clowns, entre autres, Le cartable magnifique de Samsoum ; «Amis pour toujours ; Zaboul fi ghaba? que les mômes ont déjà beaucoup appréciés à Bordj, à la salle Atlas d'Alger, au Zénith de Constantine, à Oum El Bouaghi, Kherrata, et M'sila.
Comme son nom l'indique, Halim HTM est loin d'être exigeant. D'ailleurs, avec ses propres moyens, il a entamé des travaux d'aménagement dans une partie de son duplex pour la dédier aux activités de la coopérative et la formation des nouveaux talents. «Depuis 2013, nous nous attelons à former entre 15 et 20 jeunes talents, garçons et filles, dans les différentes disciplines artistiques. Nous demandons juste de l'estime à la culture et ceux qui la promeuvent», espère notre interlocuteur.