Algérie

Cap sur la formation professionnelle



Depuis un certain temps, l'Etat a voulu mettre les bouchées doubles et rattraper le retard dans le secteur de la formation professionnelle, vu le nombre de plus en plus important de jeunes qui se retrouvent à la rue, non sans problèmes, et par conséquent ne sont pris en charge ni au niveau du cursus scolaire normal, ni au niveau de l'alphabétisation. Pour ce faire, plusieurs plans, dispositifs et autres campagnes sont arrêtés et mis en 'uvre en vue d'absorber le nombre de jeunes chômeurs qui croissent et leur assurer une formation dans plusieurs métiers. Le BAC professionnel, lancé théoriquement en 2002/2003 sera abandonné. Une caravane de la DFP (direction de la formation professionnelle) de la wilaya de Bouira a sillonné les 45 communes de la wilaya durant une quinzaine de jours (du 25 janvier au 8 février 2009), dans l'objectif de sensibiliser la jeunesse dés'uvrée à suivre une formation dans les différentes filières, en vue d'acquérir un métier qui leur permettra de sortir de la malvie et d'échapper à l'angoisse et au stress du chômage que certains, à tort, croient fatal. Après une activité intra-muros : des portes ouvertes à l'intérieur de plusieurs centres de formation professionnelle (CFPA) « pour une mise en milieu de formation », selon le DFP, les organisateurs de cette manifestation sont passés à l'activité extra-muros et sont sortis à la rencontre des citoyens en vue de faire connaître les différentes branches de formation et les convaincre de s'inscrire pour l'acquisition d'un métier d'avenir, qui leur permettra de gagner dignement leur vie et de construire leur avenir. Cette caravane a, en fin de parcours, élu domicile au niveau de la salle polyvalente du chef-lieu de wilaya où la direction de la formation professionnelle (DFP) de Bouira a organisé les 16/17/et 18 février 2009, des portes ouvertes sur la formation professionnelle. Cette manifestation, que les organisateurs présentaient comme un moyen de faire connaître les métiers manuels s'est déroulée à la salle communale des sports.Quinze centres de formation et apprentissages de différentes communes y ont participé. Les 18 spécialités, dont on a exposé les produits, sont entre autres : l'apiculture, la maçonnerie, la plomberie, la soudure, la couture, l'électricité, le bâtiment, la poterie'etc. Le DFP, M. Sâadna que nous avons rencontré sur place, nous fera part des objectifs de ces portes ouvertes qui sont entre autres : « Informer les jeunes des spécialités existantes, connaître de près les différentes filières, et enfin vulgariser les divers métiers manuels ». Nous apprenons sur place, que les jeunes désirant s'inscrire pour une formation ou un apprentissage au niveau des différents établissements, peuvent le faire pendant leur visite des expositions, (une table est prévue à cet effet.) Pour cette pré inscription, les formalités sont facilitées au maximum : il suffit de présenter une pièce d'identité. Alors que la nomenclature nationale des métiers comporte 301 branches professionnelles, à Bouira, (où nous ne trouvons pas le métier de la pêche, par exemple, parce que cette dernière n'étant pas une wilaya côtière), un large choix est offert aux candidats à la formation. 92 spécialités, tous modes de formation confondus, sont proposées aux jeunes ayant, pour une raison ou pour une autre, arrêté leurs études. Cependant l'accent est mis sur les « métiers porteurs », c'est-à-dire ayant une relation avec la vocation de la wilaya, comme l'agriculture et le bâtiment. Au niveau de la wilaya de Bouira, les infrastructures de la formation professionnelle se constituent de 1'INSFP (Institut national spécialisé de formation professionnelle.), 14 CFPA (Centre de formation professionnelle et d'apprentissage), 11 annexes, et 4 écoles privées, en tout 30 établissements. L'effectif est de 14 664 stagiaires qui suivent une formation dont la durée varie de 6 mois pour les apprentis, à 30 mois pour les techniciens supérieurs.Ces derniers perçoivent une bourse de 900 DA mensuels, alors que les apprentis touchent un présalaire de 30 à 60 % du SMIG.



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