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Cap sur l'aquaculture par cages


Cap sur l'aquaculture par cages
La production de l'aquaculture marine n'est que de 5000 tonnes par an, une quantité sans rapport avec l'importance du soutien financier accordé à cette activité par les successifs programmes de soutien gouvernementaux en la matière, et alors que les perspectives tracées à l'horizon 2020 sont d'atteindre 80 000 t/an, le ministère en charge du secteur a décidé de revoir sa copie.Il devenait capital de pallier à la faiblesse de la production de l'activité pêche, la consommation de poisson par an et par habitant étant, pour un pays ouvert sur une mer, l'une des plus faibles au monde (4,5kg/an/habitant). Ainsi, l'indispensable appui technique à l'investissement qui aurait éliminé tous les fourvoiements survenus est en cours de mise en place.Pour ce faire, le ministère s'est tourné vers la FAO, l'organisme spécialisé de l'ONU. Celui-ci a délégué deux spécialisés en cages flottantes, écloserie et conchyliculture, dans le cadre d'un programme de coopération technique entré en vigueur depuis de juin 2015 pour durer jusqu'à juin 2016. Pour leur première mission, les deux experts, accompagnés par des spécialistes algériens, se sont déplacés à Témouchent à la ferme Aquasol, sise à Sbiat. C'était le lendemain de l'ensemencement en alevins de ses six cages flottantes, pour la production de 350 t/an de daurade et de loup. Aquasol est une des trois fermes aquacoles du pays à s'être lancée dans la technique des cages flottantes complémentairement à l'élevage en bassins sur terre.L'investisseur a mis dans l'affaire 60 millions de DA sur fonds propres même s'il pouvait obtenir un crédit de sa banque qui, après une période marquée par la prudence, l'investissement en aquaculture étant à hauts risques, lui fait désormais confiance. Onze autres investisseurs en aquaculture par cages flottantes ont déposé leurs dossiers à Témouchent, l'essentiel de l'investissement national s'est orienté vers cette wilaya qui présente l'avantage de posséder un littoral aux eaux moins mouvementées que celles du centre du pays ou l'Est du fait que les deux rives nord et sud de la Méditerranée y sont moins éloignées.L'expertise de la FAO a été précisément sollicitée pour aider à lever les contraintes que les entrepreneurs algériens rencontrent et d'assurer l'indispensable formation tant des managers que de leur personnel. Pour ce qui est de M. Brahim, il a dû apprendre sur le tas son métier d'aquaculture. Son savoir et son savoir-faire ont été appréciés par les experts. Le temps que son équipe soit aguerrie, il envisage un projet de production d'alevins de façon à ne plus dépendre de l'importation.Cependant l'amenée d'eau de mer vers ses bassins doit être aspirée d'au moins 300m du rivage car l'eau actuellement pompée ne l'est qu'au bord, ce qui en hiver présente l'inconvénient d'être chargée d'algues et de sable. Une étude pour réaliser l'investissement est en cours.




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