Algérie - Revue de Presse

Campagne électorale : Sur un air du déjà vu !



La campagne électorale, pour les élections législatives du 10 mai, a débuté ce dimanche. Les formations politiques et les candidats indépendants ont trois (03) semaines pour attirer le plus grand nombre de citoyens possible, mais faut-il encore que ces derniers s'intéressent.
Aux premières heures de cette journée, la campagne électorale ne sentait pas vraiment dans la capitale du pays. Les panneaux d'affichages des candidats sont encore vierges et les citoyens, dont le souci primordial est de se couvrir des fortes averses qui s'abattent sur les région du Nord, ne semblent pas être trop enthousiastes quant à cette période prè-électorale. L'ambiance semble plutôt morose et les prochaines élections n'emballent toujours pas grand monde.
C'est le cas de Ahmed, fonctionnaire, qui estime que «la campagne ne sert pas à grand-chose puisque les partis politiques n'apportent pas de programmes concerts». «De plus, ajoute-t-il, les positions des uns et des autres sont connus depuis toujours ».
Ainsi, selon lui, les citoyens qui vont décider de se rendre aux urnes le jour du vote vont opter pour des noms de partis ou de candidats et non pour des programmes que ces derniers sont censés présenter à l'occasion de ce scrutin.
Encore plus "critique", Mourad, un informaticien à la retraite juge qu'«il est inutile pour les candidats de faire semblant d'aller en campagne tant les législations sont entourées d'enjeux et d'opacité ». «On ne peut pas s'attendre à mieux quand se sont les mêmes personnes qui organisent le jeu depuis des années. Il faut d'abord changer les personnes pour aspirer au changement ».
Nadia, une quadragénaire, affirme pour sa part ne pas suivre la campagne que via les passages télévisés de chaque candidats. « Je suis le passage télévisé de chaque parti selon ma disponibilité. Mais franchement, trop de fois on y trouve des discours stériles, théoriques et surtout les uns ressemblent aux autres », dit-t-elle. Aux yeux de cette dame, mère de deux enfants, les candidats devraient se comporter «intelligemment» avec les nouvelles données sociales. «La société a beaucoup changé. A mon avis cette nouvelle génération n'est pas attirée par les meetings traditionnels car ils ont leur propre monde. C'est un monde virtuel, certes, mais influent et efficace. Les candidats sont contraints de travailler sur la toile ».
Interrogés sur cette campagne électorale, deux jeunes étudiants répondent par un geste de la main comme pour signifier leur désintérêt. «Je pense qu'ils racontent tous la même chose. Ça ne m'intéresse pas en tout cas moi mon avenir n'est pas ici, j'irai ailleurs», nous répond l'un d'eux.
D'autres par contre croient que rien n'est encore joué et que cette campagne peut faire des prochaines élections un rendez vous vraiment décisif pour le devenir de l'Algérie. «Les partis ont pratiquement trois semaines. Si durant ce temps ils font preuve de bonne foi et présentent des programmes réellement performants je suis persuadée que beaucoup de gens iront voter et chaque citoyen va se sentir présenté dans le futur parlement », estime une enseignante que nous avons croisé à Mohamed Belouizdad (ex-Belcourt), quartier populaire d'Alger.
Est ce qu'un tel espoir est permis alors que le risque de l'abstention est soulevé de part et d'autres' Encore 3 semaines pour trancher sur la question.


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