Algérie

Campagne électorale dans la wilaya de Mascara


Les raisons de l’indifférence à Mohammadia La campagne électorale qui vient d’entamer sa deuxième semaine, se déroule dans l’indifférence à travers la ville des oranges où, mis à part l’ouverture de quelques bureaux de permanence et le meeting tenu jeudi dernier par le FLN, rien ne montre que des élections législatives sont pour bientôt. Les nombreux espaces d’affichage, préparés à cet effet par l’administration, sont vides pour la plupart, si ce n’est ceux des «ténors» de cette campagne. Une telle démobilisation s’explique, selon certains citoyens avertis, par la marginalisation dont fait l’objet la ville de Mohammadia, ce qui est en quelque sorte «un prêté pour un rendu à ceux qui sont censés l’avoir représentée». «Une représentation indigne de cette daïra», ajoutera un citoyen, pour qui les 82.000 électeurs appelés à voter ne connaissent rien des candidats placés en tête de liste ou en seconde position par des gens qu’ils n’ont pas mandatés eux-mêmes. Face à cette situation, les électeurs s’attendent déjà à une répétition du scénario des Législatives de 2002, qui aura vu la daïra de Mohammadia ne récolter aucun siège. Une représentation susceptible pourtant de développer davantage la daïra, notamment dans le secteur de l’agriculture, principale vocation du périmètre de Habra, en proie à la pénurie d’eau d’irrigation. Elle aurait pu également, dit-on, peser de tout son poids pour promouvoir cette ville-carrefour au rang de chef-lieu de wilaya. Un espoir longtemps entretenu par ses habitants, mais déçu à chaque fois. L’autre cause de cette indifférence se situerait dans la prise de conscience des électeurs s’estimant floués à chaque échéance électorale. Le même phénomène caractérise également d’autres régions du pays, faisant ainsi de cet événement un fait divers sans grand intérêt pour eux. Et ce n’est pas par hasard que les gens attablés aux terrasses des cafés du centre-ville préfèrent spéculer sur les chances de maintien du SAM ou sur celles des candidats aux présidentielles françaises, ce qui leur fait oublier que des échéances législatives les attendent pour le 17 mai prochain,... des élections qui, estiment-ils, «ne changeront rien à leur avenir déjà scellé ni à celui de leur progéniture.»
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