Campagne des législatives à Tiaret

Les partis peinent à drainer la grande foule Le moins que l’on puisse dire à propos de la campagne électorale à Tiaret est qu’après une semaine, les formations politiques peinent à drainer la grande foule. Les sans parti ne cherchent guerre à alimenter le débat et seuls les satellites des clans se font les porte-parole des candidats à la députation, n’hésitant pas à recourir, au besoin, «aux surenchères politiques et au matraquage». Le désintérêt des citoyens est expliqué par «l’absence de programmes clairs à même de conduire l’électorat à y adhérer pleinement. En fait, seuls les partis de l’alliance présidentielle sont à tirer leur épingle du jeu et les autres ne semblent point suivre le rythme imposé. Le PT a été incapable de s’imposer lors de son meeting à Tousnina dans la daïra de Sougueur, la salle mise à sa disposition n’offrant pas les commodités nécessaires pour un parti: pas de chaises et l’électricité a fait défaut. Le MEN a subi, lui, le même sort dans la même commune. Quant au Rassemblement algérien, le jeu de la proximité lui est favorable, alors que l’ANR opte pour les rassemblements restreints sans faire de bruit. AHD54, lui, a préféré jouer la carte du patriotisme, surfant sur les cordes sensibles de la famille révolutionnaire. Le RCD de Saïd Sadi crie haut et fort qu’il sera la surprise des législatives sans pour autant dévoiler sa stratégie, encore moins essayer de sortir à la rencontre des citoyens. Dans toute cette kermesse politique, la liste indépendante, qui renferme des dissidents du RND, tous ceux qui ont retourné casaque, les exclus et les frondeurs, offre une alternative assez dominante, le culte des saints, les tribus, le couscous à profusion et les cortèges de véhicules neufs, de grosses cylindrées de surcroît pour impressionner!