Campagne d'alerte sur la détresse des stomisés

Environ 35 000 stomisés après maladie acquise, auxquels s'additionnent les blessés médullaires post-traumatiques, sont comptabilisés en Algérie. En l'absence de statistiques dûment établies, ce chiffre est obtenu par extrapolation sur le nombre de stomisés en France, a affirmé M. Rezgui, président de l'association des stomisés d'Algérie. Pour alerter sur la détresse de ces malades, qui souffrent notamment du manque de collecteurs d'urine (poches), l'association des stomisés d'Algérie organise, depuis le 18 septembre et ce jusqu'au 20 novembre, des journées portes ouvertes sur la situation et les besoins de cette catégorie de citoyens. À ce titre, elle sillonnera 37 wilayas durant ces deux mois. Cette mini-caravane s'échinera à informer sur la situation des stomisés, la prise en charge médicale et paramédicale, la formation des stomathérapeutes et enfin sur les projets et autres perspectives de l'association. Rencontré à l'EH Dr Benzerdjeb de la wilaya de Aïn Témouchent, le président de cette association espère inciter les responsables de la Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) à miser sur la qualité des poches pour stomisés qu'elle consent à rembourser.Une contrainte plus aiguë se pose aux blessés médullaires (accidentés de la route ou blessés par balles), qui recourent à l'autosondage urinaire pour préserver autant que possible la fonction rénale. Les sondes ne sont pas remboursées par la Cnas alors qu'elles induisent une lourde charge financière pour les paraplégiques, tétraplégiques et les patients atteints de sclérose en plaques (un minima de 18 000 DA par mois).