Algérie

Calvaire de souscripteurs de LSP à Akid Lotfi : Crainte d'un nouvel imbroglio… bureaucratique



L'entrée d'un parking d'un ensemble d'immeubles de la cité Horizon Bleu 316 logements, sise à Akid Lotfi, est totalement défoncée. Un petit groupe d'habitants se concertent entre eux. N'ayant pas trouvé de vis-à-vis à qui exposer leur problème d'insalubrité, ils ont décidé de prendre les choses en main. En se cotisant, en rebroussant leurs manches, ils ont décidé de refaire eux-mêmes les canalisations des eaux usées. Ils doivent défoncer une partie de la chaussée pour relier les canalisations qu'ils installent avec la conduite principale. Les habitants de ces immeubles, à cause des eaux usées qui se déversent à l'air libre dans ce qui devait être une cour ou un parking, sont en prise avec les moustiques et surtout les rats.
On nous affirme que les enfants de ces immeubles sont pratiquement interdits de jouer dans cet espace. A cause d'une grue, entre autres, érigée depuis dix ans et qui risque un jour de s'effondrer et provoquer des dégâts. «Eté comme hiver, notre quotidien est fait de crainte», nous dira un habitant.
En plus des problèmes d'hygiène, les habitants de cette cité, désormais célèbre par ses problèmes inextricables, pâtissent de problèmes d'insécurité. «Des inconnus ont transformé des locaux en lieu d'habitation», avance-t-on comme exemple de laisser-aller régnant dans cette cité. D'autres ayant «hérité», de ce qui devait être une promotion LSP, de carcasses en guise d'appartements, décident, après dix ans de faux espoirs et de promesses jamais tenues, de se lancer dans l'achèvement de leurs appartements. «On aurait dû le faire il y a longtemps quand les matériaux de construction coûtaient moins chers», se lamente l'un d'eux. Pourtant cette cité, ne portant pas de nom, devait être un exemple puisque le lancement de ses travaux a été donné par le président de la République lors de sa visite à Oran, en 2002, nous affirme-t-on. La stèle de cette inauguration a été totalement détruite, remarque un de nos interlocuteurs. La réalisation a accusé un premier retard de quatre ans.
Mais le feuilleton des difficultés et des protestations sur la voie publique a commencé au lendemain du décès du promoteur. Le désaccord entre ses héritiers a pénalisé des familles et ce, depuis six ans pratiquement. «Ce qui était convenu être un horizon bleu s'est transformé en calvaire noir», ironise un habitant. La décision de l'actuel wali d'Oran, qui s'est rendu sur les lieux au lendemain de son installation, n'a pas arrangé les choses, nous explique-t-on. Cette décision a consisté en l'annulation de l'attribution de l'assiette devant recevoir le projet initial pour l'octroyer à l'OPGI. C'est désormais à cet organisme public qu'échoit la tâche de finition de ce projet. Cette décision, nous explique le président de l'association regroupant les habitants de cette cité, a été reçue avec un grand soulagement. «Mais vite, on a déchanté», lance un autre. Parce qu'on s'est retrouvés dans un autre imbroglio bureaucratique. Jusqu'ici, l'OPGI ne dispose d'aucun dossier concernant cette cité, en dehors de la décision du wali. Même pas les plans des réalisations. C'est ce que ne cesse pas de répéter le directeur de l'OPGI aux membres de l'association. Au niveau de la DLEP, direction devant se charger du transfert du dossier à l'OPGI, on soulève un autre problème, apparemment insoluble. Cette direction doit se procurer auprès du promoteur déchu, donc auprès de ses héritiers, des documents concernant la situation financière de ce projet. C'est ce que nous explique le président de l'association qui semble connaître le dossier sur les bouts du doigt. Les souscripteurs de ce projet, dont la réalisation traîne depuis 2002 et de surcroît gâche l'aspect général de toute une cité, craignent que l'acquisition de la documentation auprès des héritiers du promoteur dure encore des années. Par ailleurs, on nous indique que deux tours, figurant sur le plan initial, n'ont jamais été entamées. Cependant, ce qu'on craint par-dessus tout, c'est l'absence d'un interlocuteur avec qui on peut négocier des solutions, nous dit-on. Déjà, affirme-t-on, les souscripteurs se sentent ballottés entre la DLEP et l'OPGI. Une perspective qui ne les enchante guère et qu'ils rejettent dès à présent.
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