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Calme précaire sur la ville



Un calme précaire a été enregistré hier dans la daïra de Zighoud-Youcef distante d'une trentaine de km du chef-lieu de la wilaya après la rencontre avec le wali. Les habitants ne sont pas pour autant rassurés jugeant que le premier responsable de la wilaya n'est pas très favorable à la fermeture du CET. Houcine Ouadah a demandé un ultimatum pour désigner une commission d'enquête, avant de prendre une décision finale, mais promet que les résultats de l'enquête seront pris en considération et s'il s'avère nécessaire de fermer le CET il le sera. Pour rappel, les habitants de Zighoud-Youcef ont entamé des mouvements de protestations depuis mardi dernier frôlant l'émeute, contre l'exploitation d'un Centre d'enfouissement technique, néanmoins la situation sera maîtrisée après des affrontements assez violents ayant occasionné des blessures aux manifestants, une quarantaine selon des sources hospitalières, alors que 10 autres ont été arrêtés. Côté forces de l'ordre on avance le chiffre de 10 blessés.Pour les habitants, le centre n'a pas sa place au milieu des fermes et entre des habitations, notamment qu'il s'agit d'un terrain agricole. Les contestataires confient qu'au moins trois sources d'eau qui alimentent la ville, mais aussi des localités limitrophes de la wilaya de Skikda passent sous ce CET, qui était sous surveillance à notre passage par la Gendarmerie nationale. La police, par précaution, est restée mobilisée. En attendant les conclusions de cette commission, les habitants demeurent inquiets pour l'avenir de leur daïra, leur santé et celle de leurs enfants. Cela dit, comme nous l'avons rapporté dans notre édition d'hier, le CET n'est pas le seul souci qui préoccupe les habitants.Comptant parmi les communes les plus démunies, de la wilaya, cette ville souffre amèrement d'un manque flagrant dans la prise en charge médicale, du chômage malgré que la majorité de ses enfants soient des diplômés universitaires. La ville a pourtant fait l'objet de plusieurs visites du Premier ministre Abdelmalek Sellal et bien avant du président de la République, cependant, on relève un manque d'opportunités d'investissement et le détournement de plusieurs projets au profit d'autres régions. Cette ville tient une importante place historique, vu que l'architecte du 20-Août 1955 est issu de cette ville, qui verra plusieurs de ses enfants dans les rangs de la police, la Gendarmerie nationale et l'Armée nationale populaire.Nul ne comprend sa marginalisation. Elle peut pourtant être classée parmi les villes les plus importantes si ses terres agricoles étaient exploitées de façon stratégique.





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