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Cadre de vie à Mouzaïa : la grande anarchie Blida : les autres articles


Durant tout le mois de Ramadhan, la ville de Mouzaïa a été livrée à elle-même, tant l'anarchie, le désordre et la saleté étaient dans tous les coins et recoins des différents quartiers et ruelles.Aucune autorité n'a daigné lever le petit doigt pour mettre fin à ces débordements de tous genres. Commerces informels, espaces publics squattés, étalages de marchandises sans normes d'hygiène'
En sus, plusieurs cas d'agressions, bagarres et vols ont été malheureusement signalés durant ce mois de piété. Le citoyen était pris en otage par ces phénomènes et fléaux qui ont quelque peu terni les soirées ramadhanesques, censées être calmes et agréables pour les nombreuses familles qui osaient sortir le soir en quête d'air pur et d'ambiance en toute sécurité. L'air est devenu irrespirable à cause d'épais nuages de fumée des marchands de brochettes, et ce, jusqu'au petit matin. Un phénomène qui a pris de l'ampleur durant le mois sacré et qui atteindra, à coup sûr, son pic durant les fêtes de l'Aïd El Fitr.
«Les odeurs de merguez et de brochettes à base de viande congelée et d'escalopes de dinde nous incommodent au moment où nous sommes à la recherche de fraîcheur et d'air pur», fulmine un père de famille accompagné de son épouse et de ses enfants. Et de poursuivre : «L'odeur et la fumée nous collent aux vêtements et à la peau. C'est vraiment désolant et triste !». Encouragés par l'impunité, les vendeurs de brochettes, frites et omelettes, entreposées à l'air libre, ont pris d'assaut la voie publique avec toutes les conséquences que cela induit.
Des rôtisseries improvisées en plein air offrent une marchandise d'origine douteuse à des citoyens, plus particulièrement des jeunes, peu soucieux de la qualité du produit et de leur santé. «L'intervention des autorités locales en collaboration avec la police s'impose, surtout durant les jours de l'Aïd, pour éradiquer ce fléau qui touche à la santé du citoyen», réclame un citoyen. «C'est une situation que je condamne personnellement, mais en l'absence d'une batterie de lois et de réglementation, il est impossible aux services de l'APC de sévir», répond avec amertume, Mohamed Achour de l'APC de Mouzaïa.
Il faut dire que ce type de commerce échappe à tout contrôle, puisqu'il est exercé le soir, en l'absence d'un vétérinaire chargé du contrôle de la qualité de la marchandise. De son côté, le docteur Abderazak Berkani, médecin du bureau d'hygiène communal de Mouzaïa, rappellera que sur le plan médical, les risques d'intoxications alimentaires, que peut engendrer ce type de commerce, sont énormes. «Des cas graves peuvent être signalés pouvant aller jusqu'au décès en l'absence de normes d'hygiène», souligne-t-il. Notre interlocuteur insiste pour la création de brigades de contrôle, intervenant le soir, lorsque toutes les lignes rouges en matière d'hygiène sont dépassées. «Les parents doivent sensibiliser leurs enfants sur les risques qu'ils encourent en consommant, les jours de l'Aïd, des merguez ou autres brochettes de viande, échappant à tout contrôle quant à la qualité du produit», conclut le docteur Berkani.


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