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«Ca sera un message fort aux mafias du marché»



«Ca sera un message fort aux mafias du marché»
- Votre association a décidé de lancer une Journée sans achat. Des opérations similaires avaient déjà été lancées par le passé, et vous en étiez l'initiateur (boycott de produits spécifiques, la banane et les ?ufs). Pensez-vous que l'adhésion des consommateurs cette fois-ci sera forte 'Après la fluctuation des prix ces derniers temps de certains produits de première nécessité, qui a duré plus longtemps que les fois précédentes, et vu que ce sont des produits dont les ménages ne peuvent se passer, on s'est retrouvé, en qualité d'association de défense du consommateur, dans une situation difficile et avions d'énormes pressions face à cette conjoncture.Quoi boycotter ' La pomme de terre ' Les légumes secs ' Les viandes blanches ' Cette impasse nous a conduits à proposer une Journée sans achat tout court, comme signe de protestation et de mécontentement à ces variations illogiques et injustifiées de certains produits. Nous sentons actuellement une forte implication de la part des consommateurs des quatre coins du pays, une implication et une volonté d'action qu'on n'a pas senties au préalable lors des campagnes de boycott lancées sur certains produits spécifiques.On nous contacte de partout, même de l'étranger, pour nous dire qu'ils n'achèteront rien le 20 décembre par solidarité. A cet effet, nous sommes très optimistes que cette action réussira et aura un grand impact dans le futur. Certes, cette action ne fera pas baisser les prix du jour au lendemain, mais ce sera un message fort aux mafias du marché. Nous leur disons qu'on est là.- Le gouvernement explique son absence d'engagement par le fait que les prix sont «libres» et que le marché obéit à la seule règle de l'offre et de la demande. Y a-t-il un moyen pour «réguler» les prix et inciter les autorités (commerçants, agriculteurs, etc.) à s'impliquer davantage 'La règle de l'offre et la demande n'est pas la seule qui gère malheureusement le marché algérien. Il y a d'autres facteurs, tels que la spéculation et la recherche du gain sauvage.Le fait que les prix soient libres ne justifie nullement l'anarchie des prix ! Les Occidentaux ont des marchés plus libres que les nôtres, mais ne vivent pas des situations pareilles ! Pour la régulation des prix, il faut savoir qu'on a des organismes qui sont censés assurer cette tâche-là, mais que font-ils ' Là est la grande question. Il faut nettoyer la chaîne du commerce des intrus et parasites qui n'ont comme objectif que de s'enrichir rapidement sans aucune éthique.- Quels sont les produits qui nécessitent, selon vous, le «plus d'attention» 'Les produits qui nécessitent le plus d'attention et pour lesquels on a demandé à ce que la marge bénéficiaire soit plafonnée sont certains légumes, comme la pomme de terre, la tomate, etc., les légumes secs et fruits de saison. Le coût d'un produit de première nécessité revient à l'agriculteur ou au producteur.C'est lui qui fixe le premier prix de vente, comme c'est le cas pour la pomme de terre cette année. Le prix variait entre 25 et 30 DA. Pour ce prix de vente, on doit déterminer une marge bénéficiaire, c'est-à-dire un pourcentage de gain pour le reste du circuit de commercialisation, ainsi le mandataire et les commerçants ne doivent pas dépasser par exemple le taux de 30 ou 40% et si jamais il y a une spéculation ou augmentation massive, on le saura, comme cela se faisait auparavant.


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