Algérie - Revue de Presse


Du côté du boulevard colonel Amirouche, on dresse les chapiteaux et on met les bouchées doubles. L'atmosphère est fébrile et besogneuse. La raison ? On vous la donne en mille. Des ouvriers s'affairent à retaper un trottoir. Une fois de plus. Le démon de la chaussée ressurgit pour donner de l'épaisseur à un sport national, apaiser un vieux dada. Les citoyens ont pris l'habitude d'afficher une mine de chat fâché à l'égard de ce type de travaux. Ils n'arrivent plus à saisir l'utilité et la nécessité de telles initiatives. Ras-le-bol, moue dubitative ou exacerbée se donnent à voir. Il y en a même qui protestent et s'indignent tant on veut les empiffrer jusqu'aux trous du nez avec ce manège. La chronique algéroise regorge de ces histoires de chaussées que l'on fait et défait au gré des humeurs et des circonstances. A croire que la puissance publique cherche à décharger sa bile et à conjurer un instinct plutôt exubérant. Des langues fourchues évoquent même des cas de tripatouillages pour arrondir le bas de laine. D'autant plus qu'on a pris le mauvais pli de s'apercevoir qu'entre la bouche et le verre il se passe bien des choses. Mais ce ne sont là que de simples papotages, selon certaines « âmes » bien nées, car nos actes et nos intentions ont toujours été droits comme un cierge. En bref et en résumé, la frénésie des trottoirs a fini par irriter le bon peuple qui en a par-dessus la casquette. Faut-il lui en vouloir d'exprimer un authentique rejet ? Les occasions pour dépenser utile ne manquent pas. Loin s'en faut. Nous avons encore à l'esprit le calvaire des écoliers qui font banquette avec le froid et la chaleur, qui se restaurent comme des spartiates et étudient dans des classes minables et austères. Voilà bien un sort qu'il faudra améliorer. Mais cela est une autre affaire. N'est-ce pas ?



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