Algérie - A la une

"Ça exhale des relents d'un congrès"



Réagissant à l'annonce inattendue de Djamel Ould Abbès d'organiser une convention du parti à Boumerdès, Abderahmane Belayat a estimé que cette décision exhale des relents d'un congrès extraordinaire qui ne dit pas sonnom.«Comme on dit dans le jargon du droit, nous considérons cette annonce comme un faisceau d'indices annonçant des préparatifs pour un congrès.» Même s'il dit ne pas connaître avec exactitude ni la composition des participants ni les objectifs réels de cette convention, Belayat l'a qualifiée «d'acte de balisage beaucoup plus que d'une décision ferme». Celui qui se revendique de président de la direction unifiée a affirmé suivre «avec beaucoup d'intérêt et de vigilance les préparatifs de cette rencontre».Abderahmane Belayat qui a croisé le fer avec l'ancien secrétaire général du FLN, Amar Saâdani a enregistré avec satisfaction l'arrivée de Djamel Ould Abbès à la tête du parti estimant que c'est une dynamique nouvelle à laquelle il souscrit.Cependant, il décèle dans la démarche de Ould Abbès une certaine hésitation à aller de l'avant pour resserrer les rangs du parti totalement dispersés à la veille d'élections législatives déterminantes. C'est probablement dans le but de créer un déclic, de secouer le cocotier du FLN que Ould Abbès à a fait une sortie inattendue en annonçant la tenue d'une convention du parti qui, de l'avis des observateurs, se transformera en congrès rassembleur. Une revendication chère à Abderahmane Belayat. Hier, le secrétaire général du FLN a fait savoir que le congrès se tiendra dans la wilaya de Boumerdès avec plus de mille participants, et donnera lieu à des recommandations à même d'enrichir le programme électoral du parti. Ould Abbès, profitera pour dire que le président de la République «accorde un souci particulier à la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques».Alors qu'on attendait un resserrement de ses rangs, le FLN s'est enfoncé dans sa crise la semaine écoulée quand il s'est offert en spectacle. Un clash regrettable a eu lieu à l'intérieur de l'hémicycle, mercredi dernier, entre le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa et le chef de groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djemai. Réagissant à l'incident Djamel Ould Abbès a minimisé les faits. «C'est une tempête dans un verre d'eau», a répondu Ould Abbès. «Des escarmouches surviennent un peu partout dans le monde. On les a vus au Parlement japonais, coréen, turc et grec. Pour moi, c'est une tempête dans un verre d'eau», a déclaré à la presse Djamel Ould Abbès en marge des travaux du congrès du MPA qui se sont ouverts à l'hôtel Hilton à Alger. Les observateurs ne voient pas de cet oeil cet échange vif qui a donné le FLN en spectacle alors que l'on s'attendait à plus de sagesse et de resserrement des rangs.A l'origine de ce déchirement au sein de l'hémicycle entre les partisans du FLN, il serait question de liste de postes de ministrables de laquelle Djemai a été exclu.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)