Algérie - A la une


Ça chauffe... (III)
A 15% de la population ou au-dessus, la minorité chiite peut potentiellement créer une situation ingérable. Bahreïn est le premier sur la liste, mais le Koweït et, dans une moindre mesure les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite elle-même sont prévenus !C'est dans ce contexte bouillant que le rusé Xi a effectué une tournée. En plus de l'Egypte (où soit dit en passant la Russie vient d'obtenir le droit de créer une zone industrielle dans le canal de Suez), le président chinois a visité l'Arabie saoudite avant de terminer en beauté en Iran. Il a sans doute proposé ses bons offices pour calmer un peu les ardeurs des deux ennemis. Il a surtout ancré un peu plus la présence du géant asiatique au Moyen-Orient et promu son colossal projet de route de la soie. A Riyad, la naissance du pétroyuan est encore un peu plus entérinée, futur arrêt de mort du pétrodollar qui portait la puissance américaine depuis la Seconde Guerre mondiale, soulignent certains observateurs. Quant à sa visite chez l'allié iranien, elle renforce encore si besoin en est, le triangle eurasien qui devrait à terme contrôler le continent-monde. Entre autres choses, Pékin et Téhéran entendent décupler leurs échanges les dix prochaines années ! Téhéran qui, par ailleurs, n'oublie pas son autre grand allié en interdisant les réexportations de produits turcs vers la Russie. L'ennemi de mon ami est mon ennemi. Ce qui nous ramène au dossier syrien pour refermer cette grande boucle. L'armée loyaliste est partout à l'offensive : dans le sud où elle met les rebelles en grande difficulté, dans la province de Lattaquié où elle a repris des dizaines de villes et villages. Ayant perdu beaucoup de terrain dans les provinces occidentales, Daech se réoriente sur ses territoires orientaux et prépare une sérieuse attaque sur Deir ez-Zoor qui lui échappe encore. Chose très intéressante, la Jordanie a ordonné aux rebelles sous sa coupe de cesser les attaques contre Assad pour se concentrer sur Al Nosra. Cela a débuté il y a trois mois avec ce retournement d'Amman, son éloignement d'avec la position américaine et son rapprochement avec Moscou. On commence à en voir les conséquences. La situation est tellement mauvaise pour les terroristes modérés et leurs parrains que la guerre de l'information bat son plein. Un nouveau «lâchage imminent d'Assad par les Russes» a surgi, dans le Financial Times cette fois. Ca ne sera jamais que le dix-septième... (Suite et fin)


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