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Ça chauffe aux frontières



Ça chauffe aux frontières
Cette fermeture a été décidée en signe de protestation contre la taxe de sortie du territoire tunisien des véhicules étrangers.Le poste frontalier entre l'Algérie et la Tunisie à Sakiet Sidi Youssef, relevant du gouvernorat du Kef a été fermé, hier matin. Mais sa réouverture s'est faite graduellement dans l'après-midi après que les protestataires ont quitté les lieux. Cette fermeture a été décidée en signe de protestation contre la taxe de sortie du territoire tunisien des véhicules étrangers. En effet, chaque conducteur étranger est sommé de payer cette taxe de sortie du territoire tunisien, mais à son entrée. Bien entendu, cette fermeture a empêché le passage des véhicules dans les deux sens. Les protestataires n'ont apparemment pas l'intention de baisser les bras. Ils ont entamé leur mouvement il y a une semaine au niveau de plusieurs autres points de passage, notamment à Hydra, relevant de Kasserine, Oum Tboul, Bir el Ater (Tébessa), Oum Tboul, wilaya d'El Tarf, et Heddada, wilaya de Souk Ahras et ce, pour les mêmes raisons. Rappelons qu'après une première fois l'année dernière, la contestation a repris de plus belle aux frontières terrestres avec le voisin de l'Est après qu'une dizaine de camionneurs et automobilistes ont bloqué, au début du mois d'août, la route menant aux postes frontaliers de Bir el Ater (Tebessa), Oum Tboul, wilaya d'El Tarf, et Heddada, wilaya de Souk Ahras. Hier, la contestation a touché l'autre poste frontalier Mahmoud Guennez de Ras Laâyoun, 37 km au nord du chef-lieu. Les contestataires ont réclamé l'annulation de cette taxe imposée aux Algériens en bloquant des ressortissants tunisiens, leur interdisant le franchissement du territoire algérien. Récemment, un responsable tunisien s'est exprimé sur la question en affirmant que des pourparlers étaient en cours avec la partie algérienne au sujet de cette taxe. Si tel était le cas, d'aucuns se demandent alors pourquoi elle n'a pas été suspendue. Rappelons, toutefois, que la contestation a été observée l'année dernière à Oum Tboul, faubourg distant d'une douzaine de kilomètres du poste frontalier où des barricades ont été placées à la sortie d'Oum Tboul par des citoyens de la région. Face au mutisme des autorités des deux pays, ce sont plutôt les Tunisiens et les Algériens qui s'entrechoquent par rapport à cette taxe. En clair, cette dernière, ne fait que provoquer la zizanie et la discorde entre les deux peuples voisins qui, pourtant, s'apprécient. Une situation électrique à éviter à tout prix d'autant que la Tunisie qui traverse une période difficile sur le plan économique risque de perdre une bonne partie des touristes algériens. Ces derniers, faut-il le noter, ont, après les attentats du Musée du Bardo et de Sousse et en dépit de la dégradation de la situation sécuritaire, tenu leur promesse de venir en force. Il est de l'intérêt de la Tunisie d'annuler cette taxe au risque de perdre un client potentiel qui, trois années de suite, sauve la saison touristique en Tunisie ou, tout au moins, aux autorités algériennes d'appliquer la réciprocité. Mieux, les touristes algériens, contrairement aux touristes étrangers, dépensent durant leur séjour en Tunisie. Du coup, ils renflouent les caisses de l'Etat tunisien en atténuant, un tant soit peu, le manque de liquidité. Mathématiquement parlant, si 1,5 million de touristes fréquentent durant toute l'année la Tunisie, et que chacun d'eux dépense en moyenne 300 DT (21.000 DA), c'est 450.000.000 DT qui vont directement à la caisse de l'Etat. Ce n'est pas sans être important ce 1,5 million de touristes algériens sur lesquels tablent les responsables tunisiens cette année. Cela va sans dire que ce nombre va aider à sauver en partie la saison touristique. Suite à la contestation des voyagistes et habitants algériens des régions frontalières, la semaine dernière, la presse tunisienne a conseillé aux voisins algériens d'être compréhensifs et accepter cette taxe qu'elle juge «faible et symbolique». Mais le hic est que le touriste algérien s'est vu confronté, parallèlement, à une publicité mensongère autour des offres promotionnelles alléchantes proposées par les hôtels. Les touristes ont plutôt découvert des augmentations entre 10 et 15%. Du coup, la taxe de 30 DT et être surpris par une publicité mensongère cela fait trop!
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