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"C'est une faute de... frappe"



Le ministre des Finances a assuré que le montant global des importations affiché dans la loi de finances 2017 est correct, que des corrections sont apportées au niveau du secrétariat général du gouvernement.Le ministre des Finances ne veut plus parler de la faute contenue dans la loi de finances 2017. Interpellé sur cette question, hier en marge des débats sur le projet de loi sur les douanes tenus au Sénat, Hadji Baba Ammi n'a pas dissimulé son désagrément. «J'ai répondu plusieurs fois à cette question et j'ai déclaré que ce n'est pas une faute grave», a-t-il affirmé sous l'effet de la colère. Se voulant convaincant, le ministre a assuré que cette erreur n'a pas d'importance car le montant global est correct et correspond aux chiffres et que des corrections sont apportées au niveau du secrétariat général du gouvernement. Baba Ammi a exclu tout recours à l'APN pour validation des chiffres. «C'est une erreur de frappe et il n'y a pas besoin de revenir à l'APN», a-t-il affirmé en minimisant cette affaire. En effet, dans le cumul des recettes fiscales, produits des contributions directes, d'enregistrement et du timbre, des impôts divers sur les affaires (dont la TVA sur les produits importés), contributions indirectes, des douanes, le sous-total indiqué, exprimé en milliers de dinars, est de 2.845.374.000 alors qu'il est exactement de 2.815.383.000, soit une différence de plus 29.991.000 000 DA. Il y a lieu de souligner que c'est la première fois dans les annales du pays qu'une loi importante comme celle de la loi de finances comporte des erreurs. Non seulement ce projet a été vivement dénoncé par les partis et la société civile, mais cette erreur a ouvert aussi le champ de diverses interprétations. Par ailleurs et au sujet des opérations frauduleuses au niveau des douanes, le premier responsable du secteur a soutenu qu'il y avait une nette amélioration en ce qui concerne la lutte contre les importateurs fraudeurs et le transfert illicite des devises. «Même si nous avons enregistré une nette amélioration, cela nécessite du temps pour arriver au bout de ce phénomène qui épuise l'économie du pays», a-t-il indiqué en citant à titre d'exemple qu'il n'y a plus des opérateurs qui importent la pierre. Baba Ammi a expliqué aux journalistes que la pré-domiciliation a permis de réduire le nombre des opérations frauduleuses, et ce, à travers la vérification de la valeur de la marchandise. Des dispositifs de lutte contre la contrebande ont été créés, tels que le fichier des fraudeurs et le numéro d'identification. «A travers ce numéro d'identification la banque peut vérifier si réellement l'importateur dispose de tous les documents pour effectuer les transactions», a-t-il affirmé en précisant qu'il n'est plus possible pour un importateur qui a disposé de 100 000 dinars de faire des opérations en milliards de dinars. Lors des interventions, les sénateurs ont mis l'accent sur la nécessité d'appliquer les lois et de renforcer la lutte contre la contrebande et le blanchiment d'argent. Le sénateur Abdelwahab Benzaim s'est interrogé sur l'objet de la modification de la loi sur les douanes alors que le Fonds monétaire international a reconnu sa conformité avec l'économie de marché' Son collègue Mustapha Djaghdan a également reconnu que le problème ne se pose pas dans les lois mais dans l'application qui fait défaut. Nouara Djaffar a plaidé pour le renforcement de la lutte contre le phénomène de la contrebande et du transfert des devises à l'étranger qui porte un sérieux coup à l'économie nationale. La sénatrice du tiers présidentiel a insisté sur la prise en charge des agents des douanes au niveau des frontières qui veillent à la protection de l'économie. Plusieurs intervenants ont appelé à la facilitation des opérations de dédouanement qui pénalisent les opérateurs économiques.


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