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C'est l'hiver, c'est la grippe!



C'est l'hiver, c'est la grippe!
Manque d'attention! La grippe saisonnière sévit. On le savait. Il y a eu des décès. On s'en doutait. Pas seulement chez nous. Evidemment. Chaque année c'est la même chose. Un peu moins, un peu plus de décès, c'est selon. Selon les souches de l'année. D'ailleurs c'est pourquoi le vaccin contre la grippe saisonnière n'est jamais le même d'une année à l'autre. Il suit les statistiques de prévalence des souches. Slim Belkessam, le chargé de la communication au ministère de la Santé l'a bien expliqué. «Il existe trois types de grippe saisonnière: A, B et C. Parmi les nombreux sous-types de virus grippaux de type A, les virus H1N1 et H3N2 sont présents un peu partout dans le monde» a-t-il expliqué jeudi dernier. «Une grippe saisonnière aiguë peut causer le décès de personnes âgées, de femmes enceintes, d'enfants ou de personnes déjà atteintes de pathologies graves» a-t-il ajouté. Belkessam répondait à la «mayonnaise porcine» que veulent faire monter certains milieux. La «cuisine» s'est mise en branle dès l'annonce de six décès, à l'hôpital de Aïn Taya (W.Alger) suite à une méchante grippe saisonnière. Alors que dans le même temps, 10 décès de cette même grippe ont eu lieu en France. Ce pays si proche et avec lequel nous avons une circulation des personnes très dense. Plus grave, la France a officiellement dépassé le seuil épidémique fixé par l'OMS et qui est de 179 cas pour 100.000 habitants. Par endroits, ce taux a atteint 582 cas et 360 cas pour 100.000 habitants notamment dans le Limousin et en Auvergne. Vendredi dernier, le pic était attendu à Paris. D'où la décision de prolonger la campagne de vaccination dans l'Hexagone. La même décision a été annoncée par le Pr Fouzi Derar de l'Institut Pasteur d'Algérie qui prolonge la campagne de vaccination, chez nous, jusqu'au mois de mars prochain. Il est clair qu'avec le froid bien installé dans deux pays échangeant de grands mouvements de voyageurs, l'épidémie a plus de chances d'aller vers la hausse que le contraire. Quant à sa morbidité, il suffit de revenir à la déclaration du Pr Abdelkrim Soukhal, chef de service des maladies infectieuses de l'hôpital de Beni Messous, qui, dès la mi-octobre, avait précisé, lors d'une conférence de presse, que «2000 à 3000 cas de mortalité associés à ce virus (de la grippe saisonnière) sont enregistrés annuellement en Algérie». On est loin des six décès de Aïn Taya. Ceci plaqué à la figure de ceux qui voudraient nous empoisonner l'existence plus que le virus qu'ils affublent de l'étiquette «non halal», un minimum de discipline est nécessaire pour une bonne prévention. C'est le seul et même moyen de lutte contre cette épidémie que tous les pays, y compris les plus avancés, appliquent. Outre la vaccination, des règles d'hygiène élémentaires s'imposent. Le virus peut se transmettre par une poignée de mains ou un postillon d'une personne malade qui éternue. Il est donc demandé aux malades de rester chez eux le temps de guérir. Et à ceux qui ne le sont pas, de se laver les mains et surtout éviter les embrassades. Au moins en hiver. Sinon, il ne faudra s'étonner de rien. De mémoire d'Algérien et pour n'avoir pas suivi ces règles, la fièvre asiatique avait fait des ravages parmi nous en 1958. Il est vrai que nous vivions dans la précarité des indigènes où nous maintenait la colonisation. Aujourd'hui, il y a 2 millions de doses de vaccin dans les frigos de nos structures sanitaires. Aujourd'hui, l'eau courante est dans tous les foyers. L'accès aux soins est gratuit. Si nous n'avons pas disparu en 1958, ce n'est pas en 2015 que cela arrivera. Donc pas de panique mais soyons vigilants. Où plutôt soyons rigoureux dans les précautions à prendre cités plus haut. La grippe saisonnière, comme son nom l'indique, revient à chaque hiver. Comme la déshydratation en été. Il faudra faire avec!


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